Semaine de la Francophonie : Vijana Jazz se révèle au public

Jeudi 20 Mars 2014 - 16:12

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Le sextuor composé exclusivement des élèves de l’Institut des arts et des spectacles a fait très bonne figure à son premier grand concert public livré, le 18 mars, au Centre Wallonie-Bruxelles.

Six des dix morceaux du répertoire de la soirée étaient des compositions personnelles du jeune jazz band. Pour sa première sortie, Vijana Jazz a tenu à laisser ses marques. Dans la section rythmique, il fallait compter sur Danny Ngunga à la batterie, Dedieu Munene à la basse, Chérubin Ngemba à la guitare, Isaac Singi aux percussions et Doxa Landu au piano, tandis que la section mélodique était tenue par le saxophone de Jean-Louis Musumba.

Le public très enthousiaste à l’écoute du sextuor ne manquait pas de l’encourager par ses acclamations à la fin de chaque morceau. Des fois même , il n’attendait pas la fin, enchanté par les influences musicales locales observées dans certains interprétations. Raga, un air où se percevait un mélange de musique indienne et de salsa avait donné le ton de la soirée qui semblait avoir pour vedettes le guitariste et le saxophoniste. L’arrangement de Je veux t’adorer, fait par le directeur artistique du groupe Doxa, a rendu encore plus appréciable le gospel bien connu de plusieurs et souvent interprété à Kinshasa. Clair de lune, né d’un arrangement commun a eu sa part d’applaudissements avant Vijana Jazz, une improvisation libre mise sur pied juste quarante-huit heures plus tôt nous a confié Doxa, visiblement fier du rendu de cette œuvre de dernière heure. « Comme il est tout nouveau nous l’avons momentanément baptisé Vijana Jazz afin de l’insérer dans le répertoire de la soirée le temps de lui trouver un autre titre plus convenable », a-t-il affirmé.

Après cette série qui a servi à faire montre de leur créativité personnelle, Vijana Jazz est passé à des interprétations de grandes figures du jazz telles que Earl Klugh, Charlie Parker et Wes Montgomery. Des moments que les férus de jazz présents dans la salle ont affectionné. Et pour finir en beauté, mutuashi et seben se sont invités. Entre les deux, le slow I’m thirsty s’est élevé comme une complainte agréable à entendre. Dans Two coulors, qui lui a précédé ont été ressenti les influences du rythme kasaïen mixé à du blues. Isaac a alors pris la liberté de gagner le devant de la scène échangeant ses percussions contre le ditumba dont le son particulier a ravi le public. Il n’y avait pas mieux que Yaka Tobina pour créer une ambiance festive. Le seben que certains condisciples des stars de la soirée semblaient connaître par cœur s’est joué en chœur. Les instruments du sextuor devaient désormais rivaliser avec les sons émis par plusieurs d’entre eux, occupés à reproduire, mieux imiter un instrument ou un autre avec sa bouche. Un exercice auquel ils s’adonnaient avec ferveur.

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Un extrait du concert du 18 mars avec Jean-Louis Musumba à l’avant-plan