Sécurité : levée des barrières autour de la résidence d’Étienne Tshisekedi

Le dispositif sécuritaire mit en place devant l’entrée de la résidence d’Étienne Tshisekedi située à la 10^e rue Limete vient d’être levé. Désormais, les habitants de ce quartier longtemps militarisé à la suite des tensions ayant émaillé le processus électoral de 2011 peuvent respirer. Depuis le 26 septembre, suite à une décision du ministre de l’intérieur et décentralisation, Richard Muyej, ce périmètre est de nouveau ouvert aux passants qui ne se feront plus épier par les forces de l’ordre bivouaquant aux alentours. L’on se rappelle combien c’était laborieux d’arpenter cette zone sans se faire interpeller par des policiers. Le gouvernement qui a cru assurer la sécurité du « lider maximo » durant la période électorale en montant des barrières à l’entrée de son domicile avait, au contraire, exacerbé la tension en faisant de ce périmètre un lieu à haut risque.

La décision du ministre Richard Muyej fait suite à une exigence des délégués de l’opposition aux concertations nationales participant au groupe thématique « conflits communautaires, paix et réconciliation » qui ont fait de la levée des barrières autour de la résidence d’Étienne Tshisekedi leur cheval de bataille. Le ministre Richard Mujey, qui s’est rendu dernièrement sur le site où se tiennent les travaux du groupe thématique précité, a jaugé de la pertinence de cette revendication qui se conforme à l’esprit des concertations nationales essentiellement basées sur la recherche de la cohésion nationale. Il a, de ce fait, annoncé solennellement la levée des barrières et du campement des policiers érigé à l’entrée de la 10^e rue/Limete. Alliant l’acte à la parole, Richard Mujey est vite passé à l’acte en démontant tout le dispositif sécuritaire mis en place au grand enchantement des combattants de l’UDPS et d’autres usagers de cette avenue. L’on estime qu’étant une partie de la solution à la crise politique que connaît le pays, Étienne Tshisekedi devrait inévitablement bénéficier d’une telle largesse de sorte à l’impliquer dans la dynamique de la cohésion nationale tant recherchée.    

À l’UDPS, on ne s’en émeut outre mesure estimant qu’il s’agit là d’un clin d’œil du gouvernement qui voudrait soigner son image en se faisant passer pour le respectueux des droits humains en prévision du séjour imminent en RDC d’une délégation des membres du Conseil de sécurité de l’ONU. Tout en se réjouissant de cette avancée significative, l’opposition aux concertations nationales attend d’autres gestes forts de la part du gouvernement dont la libération des leaders politiques et d’opinion encore détenus en prison.