Sécurité alimentaire : la FAO décidée à favoriser les cultures horticoles

Lundi 9 Février 2015 - 14:45

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Les cultures horticoles (fruits, légumes, racines et tubercules) constituent une partie essentielle du régime alimentaire des populations dans les pays d’Afrique centrale. Elles contribuent ainsi à la sécurité alimentaire et à la nutrition. La FAO (Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) entrevoie une organisation à mettre en place autour de ces cultures dans les six pays d’Afrique centrale, dont la République du Congo.

Le secteur agricole représente à la fois des opportunités et des défis. Il contribue dans ces six pays (Cameroun, Gabon, Guinée Equatoriale, Sao Tomé et Principe, Tchad et Congo) à 17,5% du produit intérieur brut (PIB). Il est aussi une source de revenus et d’emplois pour la majorité de la population. L’agriculture de subsistance est la pratique et la plus courante. Cependant, résidant de nombreux obstacles pour réduire la dépendance des importations alimentaires.

La pratique de l’horticulture est très répandue en dépit, de la faible quantité de fruits et légumes consommée par les populations, qui est estimée à moins de 400 grammes par personne et par jour.

La FAO a identifié quelques facteurs inhérents qui freinent l’augmentation de la consommation de fruits et légumes. Il est cité : l’absence de politiques et stratégie de développement du secteur ; la difficulté d’accès et l’insuffisance de la disponibilité. En termes d’accès, il est relevé celui relatif aux intrants et aux semences de qualité  et de variétés améliorées.

« L’horticulture constitue une activité de choix pouvant contribuer à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, tout en générant des emplois et des revenus (…) l’horticulture urbaine et péri-urbaine offrent d’intéressants atouts pour relever ces défis », a signifié la FAO, relevant que la population urbaine croît d’année en années. Cette situation pose de nombreux défis pour les autorités municipales et nationales, dans la mesure où le logement, la nourriture, de l’emploi et des services sociaux de base sont largement insuffisants pour répondre aux besoins des citadins.

 

Un projet de 3 ans pour développer le secteur de l’horticulture

Par conséquent, l’horticulture urbaine et péri-urbaine est considéré comme une opportunité pour réduire cette contrainte en améliorant la sécurité alimentaire des ménages tout en assurant,  en fournissant une nutrition mieux équilibrée et de l’emploi à travers les différents composants des chaînes de valeur des produits concernés.

Ainsi, le bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la FAO a initié un projet, « La sécurité alimentaire renforcée en milieu urbain en Afrique centrale grâce à une meilleure disponibilité de la nourriture produite localement ». Ce dernier est destiné à contribuer à cet objectif en ciblant les femmes, la jeunesse urbaine et un vaste éventail d’acteurs et parties prenantes. Il est question de faire en sorte que les activités soient rentables pour tout le monde en 3 ans. Le programme de la FAO pour l’horticulture urbaine et péri-urbaine a adopté une approche en cinq points pour développer le secteur.

L’accent sera mis sur l’intensification durable de la production, le développement de systèmes semenciers, le choix des cultivars de hauts rendements et de grande valeur ; la valeur ajoutée à travers la transformation, la protection de l’environnement et de la durabilité.

Quant aux autorités nationales et municipales, elles seront aidées à élaborer des politiques et stratégies dans le but de sécuriser des terres et de l’eau à des fins agricoles.

Le projet s’appuiera sur l’avantage comparatif de la FAO, l’organisation des connaissances et de son expertise technique, l’expérience de la République démocratique du Congo.

Dans le cadre de ce projet sous-régional, deux villes pilotes ont été choisies au niveau du Congo :  Ouesso et Pointe-Noire. Le premier atelier de lancement national s’organise à Ouesso (du 10-11 février). Le second sera organisé à Pointe-Noire, du 17-18 février.  Ils rassemblent les principaux acteurs de la filière horticole, les représentants des bénéficiaires et les partenaires de mise en œuvre.

Notons que l’organisation de ces ateliers nationaux fait suite à l’atelier de lancement sous-régional organisé du 11 au 12 novembre 2014 à Malabo en Guinée Equatoriale. Compte tenu de la spécificité et des priorités des différents pays bénéficiaires, il a été jugé opportun d’en organiser dans chaque pays, avant le démarrage effectif des activités.

Nancy France Loutoumba