Secteurs productifs : comment le gouvernement réalisera 6 % de croissance agricole en 2016Lundi 18 Juillet 2016 - 15:41 Les autorités congolaises vont s'appuyer prioritairement sur la promotion durable des filières agricoles et vivrières. En second lieu, il y a une attention particulière sur le développement de l’agro-business au cours de cette période. Les résultats concrets attendus sont, d'une part, une croissance moyenne annuelle du secteur d’au moins 6 % entre 2015 et 2016, et d'autre part, une nette amélioration des revenus des paysans. Les grands axes de cette politique de relance agricole sont repris dans le Guide de cadrage macro-économique du ministère du Plan. En effet, ce document stratégique accorde un intérêt particulier sur les prochains défis du secteur agricole pour aboutir à des résultats. Et dans le lot, il y a aussi la réduction de la vulnérabilité du secteur agricole et la finalisation de l’architecture institutionnelle du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo, grâce à une implication plus soutenue du secteur privé. Dans les perspectives du gouvernement pour l'agriculture, il faut s'arrêter un peu sur quelques chiffres. Pour le cas de Bukango-Lonzo, le gouvernement s’attend concrètement à des investissements de l’ordre de 500 millions de dollars américains US d’ici à 2020 pour atteindre une production de 200 000 T au cours de cette période. Sur un plan sectoriel, l’on s’attend à une production de 40 000 T/an de maïs, 500 T/jour de légumes et 45 000 unités/semaine de poulets. Entretemps, il se confirme que les études vont s’étendre dans bien d'autres domaines, notamment la faisabilité des sites des parcs agro-industriels dans le corridor Ruzizi-Uvira-Kamina et la programmation des centres de développement intégrés (CDI) pour réaliser une production de 1 305 millions d’hectares d’ici à 2020. À cela, il faut ajouter la relance du secteur agricole dans les provinces de l’Équateur et de Kinshasa, avec l’aide de la Banque mondiale. Mais que peut-on dire maintenant sur la situation de l’agriculture en RDC ? D'abord, elle est rongée par plusieurs maux dont la faible productivité des filières (végétale, animale et halieutique), une allocation budgétaire insuffisante et un cadre institutionnel plutôt mal organisé avec de sérieux déficits en ressources humaines, techniques et matérielles. Les experts citent également le régime foncier inadapté, la faible capacité de financement des opérateurs agricoles, les difficultés d’accès aux crédits agricoles, le faible niveau de l’accès aux infrastructures, le manque d’organisation des producteurs, l’inadéquation de l’offre de services de recherche, le faible niveau de valorisation des productions, la faiblesse de la demande des consommateurs, etc. La liste n’est pas exhaustive. Dès lors, l’on comprend la complexité de la démarche gouvernementale et la nécessité d’un plan de développement durable. Avec un niveau de production moyen, le pays sera capable de nourrir le tiers de la population mondiale. Il est possible d’écouler les produits agricoles "made in Congo" auprès de plus de 200 millions de personnes habitant les centres urbains de la RDC et les pays voisins. Laurent Essolomwa Notification:Non |