Secteur rural : le recensement des exploitants démarre le 1er décembre

Le ministre de l’Agriculture et de l’élevage, Rigobert Maboundou, a invité les différents exploitants agricoles de recevoir les agents recenseurs et de leur fournir tous les renseignements nécessaires. La cérémonie de lancement de cette opération a eu lieu le 7 novembre et elle a été présidée par le ministre d’État Gilbert Ondongo.

Cette collecte de données qui se déroulera sur toute l’étendue du territoire national aboutira à un dénombrement exhaustif de toutes les exploitations agropastorales et sylvicoles. Le recensement concerne toutes les composantes et tous les acteurs du secteur rural (agriculture, élevage, pêche, sylviculture et l’agroforesterie). Les informations à recueillir portent sur la géographie, les conditions socio-économiques, les infrastructures et services communautaires, les potentialités, les contraintes, les vocations, l’attractivité et les perspectives de développement.

Conduit en partenariat entre le ministère de l’Agriculture et de l’élevage et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le RGA nécessite plus de 4 milliards de Fcfa. Le gouvernement détient déjà 60% de sa contribution. La FAO a déjà mobilisé ses 206 millions Fcfa en tant que partenaire technique.

Au-delà d’une simple collecte de données, ce recensement se présente comme un puissant levier pour l’efficacité de la décision publique. Actuellement, en effet, le Congo manque d’informations statistiques fiables, complètes et nécessaires pour la planification de son secteur agricole et rural et pour la formulation des stratégies et politiques nationales et leur suivi et évaluation périodiques. « Le RGA est une investigation statistique de grande envergure et constitue en même temps l’occasion d’une réflexion institutionnelle profonde (…). Il permet aussi l’optimisation des ressources affectées au développement (…). Une connaissance plus approfondie du secteur agricole et de l’espace rural s’impose (…) afin d’asseoir des stratégies d’interventions solides », a élucidé le représentant par intérim de la FAO, Ibrahima Traoré.

L’agriculture, activité essentielle de la diversification économique

Le président du comité national de pilotage du RGA, Gilbert Ondongo, a évoqué quatre raisons pour lequel cette opération est avantageuse pour le Congo.  Premièrement, il a souligné que l’agriculture, une activité essentielle de la diversification économique, devrait être saisissable, maitrisée à travers les concepts et les normes de la statistique internationale. Deuxièmement, l’intégration des systèmes de production de nourriture en Afrique ne peut évaluer ni adapter ses progrès sans la tenue des bases de données fiables et comparables d’un pays à un autre. Troisièmement, le Congo ne peut poursuivre sa lutte contre l’insécurité alimentaire sans un système d’informations statistiques fiable, lui permettant de prendre la bonne mesure. Et en dernier, le projet d’une agriculture moderne et compétitive, dans le contexte général de l’économie de marché, n’est pas réalisable sans une connaissance quantitative des réalités.

« L’accent mis sur le retour à un système d’informations agricoles maitrisé relève aussi et surtout de la volonté politique d’ériger le secteur rural en pôle de croissance structuré, cohérent et dynamique », a indiqué le ministre d’État, concluant que « La bonne gouvernance économique, qui passe entre autres par les bonnes statistiques, conjuguée au désir social d’agriculture, qui monte progressivement dans notre pays, sont autant de semences pour une bonne moisson ».

Le lancement officiel du RGA ouvre la voix à plusieurs autres activités dont principalement la collecte des données relatives aux modules de base des communautés rurales et des exploitants modernes, le traitement informatique des données de ces modules, la diffusion et l’archivage des résultats du RGA.

Le président du comité de pilotage a remis au ministre de l’Agriculture et de l’élevage les clefs du matériel roulant qui servira à l’opération du RGA. La cérémonie officielle a connu la participation de plusieurs membres du gouvernement, des corps diplomatiques et autres invités.