Secteur privé : l'État prend en charge des services non financiersJeudi 9 Juillet 2015 - 20:59 Le gouvernement du Congo vient de régler un des nombreux problèmes qui entravent l’écosystème entrepreneurial en prenant en charge la moyenne de 92% des frais inhérents aux services non financiers tels la formation et l’appui conseil. En fait, tout ce qui touche au fonctionnement de l’entreprise. Dorénavant, les très petites, moyennes et petites entreprises (TPE/PME) du secteur formel peuvent recourir aux prestations de service pour améliorer la performance de leurs entreprises. De nombreuses possibilités s’offrent à elles par le « chèque service ». Ce dispositif permet à une entreprise de solliciter une formation en étude de marché afin de développer une stratégie marketing ; à un créateur d’entreprise d’apprendre à monter un business plan ; et aux TPE et PME de bénéficier de conseils comment gérer les ressources humaines, les stocks et l’organisation interne. Le « chèque service » a été mis en place pour les emmener à accéder à des services non financiers de manière moins douloureuse. Il s’agit d’une subvention partielle du coût d’une gamme de services standards à fournir par des bureaux d’étude agréés. L’entreprise qui veut accéder à un service de conseil ou de formation sélectionne le prestataire de services de son choix sur une liste de prestataire agréés et formés par le dispositif pour fournir les services standards accrédités. Puis l’entreprise achète un chèque service auprès d’une agence de distribution (LCB et Mucodec) entre 5% à 10% du coût réel du service. Une fois le service rendu, le prestataire présente le chèque service à l’opérateur qui, sur preuves de la bonne fin des prestations, règle alors le coût total du service au prestataire. Le « chèque service » a pour but de rapprocher l’offre et la demande de service en facilitant l’accès aux services par la distribution de chèque service aux TPE/PME et créateurs d’entreprises. Il est prévu pour cette première phase, la distribution à Brazzaville et Pointe-Noire de près de 1800 chèques services. Quatre bénéficiaires ont eu droit à leur chèque service, le 7 juillet à Brazzaville, en échantillonnage, au cours du lancement officiel du mécanisme, en présence du ministre d’État Isidore Mvouba et ministres des Petites et moyennes entreprises chargée de l’artisanat, Yvonne Adélaïde Mougany, ainsi que de l’ambassadeur de l’Union européenne, Saskia De Lang, des représentants des banques et plusieurs autres invités. Les bénéficiaires sont des entreprises de secteurs d’intervention différents. Ce mécanisme a été conçu par le projet de renforcement des capacités commerciales et entrepreneuriales (PRCCE), à travers le centre pour le développement de l’entreprise. Le PRCCE est le fruit de la coopération Congo et Union européenne. Pour gérer le dispositif, le PRCCE se charge de contracter l’opérateur, d’accréditer les prestataires, d’informer les bénéficiaires, de contrôler et d’évaluer les services. Ainsi, l’Union européenne a consenti une subvention de près d’un million d’euros répartis entre la Congolaise des banques (LCB) et les Mutuelles congolaises d’épargne et de crédit (Mucodec). En dépit de la rémunération très pauvre, les deux banques se placent au cœur de nouveaux investissements au Congo, en acceptant cette offre d’agence de distribution de chèques services. Le financement sera décaissé au fur et à mesure de sa consommation jusqu’à la fin de l’année. "J'engage les entrepreneurs congolais à utiliser à fond cette nouvelle opportunité qui s'offre à eux. Car en fin de compte, ce sont eux qui démontreront le succès du chèque service", a conclu Saskia De Lang. Nancy France Loutoumba Notification:Non |