Secteur immobilier : la règlementation se fait toujours attendre

Mercredi 8 Octobre 2014 - 13:15

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La difficulté de trouver un loyer convenable, le refus des grandes agences immobilières de satisfaire les demandes de certaines catégories de personnes désirant avoir une maison dans un périmètre bien sécurisé et à un prix abordable et le manque d’une politique efficace de contrôle dans le secteur immobilier, tels sont les maux décriés par les Brazzavillois qui revendiquent également les textes d'application de la loi qui régit le secteur immobilier.   

En attendant ces textes d’application, les locataires et les  propriétaires de maisons recourent aux petites agences immobilières et de courtage. Comme on pouvait s'y attendre, ces opérateurs exigent le paiement préalable d’une somme de 5000 FCFA  pour conduire le demandeur à la maison mise en location et prélèvent un mois entier de loyer, sur la caution, lorsque le locataire s'engage. Le problème c'est que ces agences ne sont pas connues officiellement et n'ont parfois pas de siège. «Même s’il n’y a pas de textes organisant le secteur, il est temps de faire disparaître ces petites agences de courtage illégales. L’exercice de ce métier nécessite une règlementation. D’autant plus que la majorité des courtiers brazzavillois ne disposent  pas de siège et ne payent pas de taxes à l’État. Si j’ai besoin d’un locataire je préfère faire des affiches moi-même »,  a déclaré Felix Olo, 65 ans, propriétaire d'appartements à Talangai, dans le 6ème arrondissement.

Le comportement des petites agences décrié

En dépit des services qu’ils peuvent rendre aux locataires et aux propriétaires, les courtiers brazzavillois ne sont pas à l’abri des critiques. « Les courtiers évoluant dans le  petit immobilier, notamment ceux qui recherchent des maisons moins luxueuses sont trop exigeants. La prime de commission n'est pas fixe et ils jouent sur la psychologie du demandeur. Cet argent est non remboursable au cas où les conditions et l’emplacement de la maison ne satisfont pas le locataire. Pour eux,  l’essentiel est de vous trouver un logement. C’est de l’escroquerie !», a déploré Guy Bangui, un locataire habitant Moungali, dans le 4ème arrondissement. « Quelle est la politique et la vision actuelles du ministère en charge de l’Urbanisme et de l’habitat pour ce secteur en proie à l’escroquerie ?  La faiblesse du gouvernement face à la situation  encourage aussi les logeurs brazzavillois à changer librement les prix de maison. Aucun texte ne dit que la maison de trois chambres avec salon doit coûter 90.000 FCFA et qu’on devrait verser au propriétaire quatre mois de caution », ajoute-t-il.    

Que doit-on attendre d’une agence immobilière ?

L’objectif premier d’une agence immobilière est, selon Gestrim Océan qui œuvre depuis des années dans le secteur, de proposer un loyer confortable, dans une zone ou dans un quartier voulu par le demandeur, en tenant compte de certains critères à savoir : sécurité,  emplacement de la maison, etc. C’est pour ces motifs que les grandes agences immobilières ne s’intéressent  pas trop souvent au petit immobilier. « S’exercer dans ce secteur exige aussi le respect scrupuleux de certaines conditions que l’agence ou la société donne au propriétaire avant la livraison de la maison au client. Parmi ces conditions, il faut faire un état des lieux ou un constat afin de décrire l’état précis du logement donné en location. Cette exigence fait que d’autres propriétaires ne viennent pas vers nous, préfèrant les petites agences. La majorité des logeurs mettent en location des maisons qui ne remplissent pas tous les critères alors que le locataire a le droit d'être bien logé », a précisé la conseillère au commerce de l’agence Gestrim Océan.  

Devant ces difficultés rencontrées par les locataires et les propriétaires, il devient plus qu'urgent de soumettre ce secteur à la réglémentation. Certaines sources évoquent l'existence d'une loi en la matière. Reste à prendre les textes de son application. Dans tous les cas, le logement doit être la priorité des pouvoirs publics. À commencer par les 860 conseillers nouvellement élus dont la mission est de répondre aux soucis, grands et petits, des citoyens qui leur ont exprimé leurs suffrages. 

 
 
 
 
 

 

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