Salon Indaba : les ministres africains en charge du Tourisme réfléchissent sur l’avenir de ce secteur

Lundi 12 Mai 2014 - 19:14

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Les assises qui ont eu lieu à Durban en Afrique du Sud, ont été placées sous la houlette de la présidente de la commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma. Le Congo y était représenté par son ministre du Tourisme et de l’Environnement, Josué Rodrigue Ngouonimba

Toutes les questions liées au tourisme en Afrique ont été passées au crible, de l’instauration d’un éventuel passeport et visa électronique à la prise en compte des populations locales dans tout projet touristique, lors de cette grande conférence sur le tourisme d’affaires en Afrique.

Le retard de l’Afrique en matière de tourisme se doit d’être rattrapé pour enfin concourir à l’amélioration des conditions de vie des populations et au développement des États. Hier, la Chine était en retard, aujourd’hui, elle est leader en matière de tourisme local et, l’Asie et le Pacifique ont à eux seuls occupé la première place des destinations touristiques, avec près de 14 millions de touristes en 2013.

Prenant la parole à Durban lors du salon Indaba, le ministre congolais du Tourisme a appelé l’Union africaine à fédérer autour d’elle, la volonté commune des États. Indaba qui veut devenir le salon touristique de toute l'Afrique, est l’un des plus grands événements dédiés à la promotion du tourisme sur le continent africain, et cette énième réunion a permis de diagnostiquer les nombreux problèmes qui minent le secteur sur le continent noir.

Signalons que samedi dernier, lors de la cérémonie d’ouverture de la 26e édition 2014 d’Indaba, qui a regroupé près de 10.000 personnes venant de 200 pays, Marthinius Van Schalkwyk, ministre du Tourisme d'Afrique du Sud, a rappelé qu’en 1994, il y a 20 ans, le nombre d'arrivées internationales, y compris les arrivées touristiques, étaient de 3,6 millions. Durant ces deux décennies de démocratie, ces arrivées ont connu une croissance de plus de 300%, pour atteindre quasiment les 15 millions de visiteurs, dont 9,6 millions d'arrivées touristiques. C'est dire combien le chemin parcouru par une industrie touristique sud-africaine qui représente aujourd'hui près de 3% du PIB, a connu une croissance.

En effet, en 20 ans, l'Afrique du Sud s'est ouverte au monde pour passer de destination safari, réservée à une élite internationale, à une offre extrêmement diversifiée, que ce soit dans le domaine du loisir, du voyage d'affaires ou encore de l'événementiel. Une offre offerte aussi bien aux marchés domestiques que régionaux ou long-courriers. Depuis 1994, c'est aussi la représentation de la destination qui a changé. L'agence gouvernementale Satour a laissé sa place à South African Tourism, un partenariat public et privé, dont le budget comme l'efficacité s'est démultiplié. South African Tourism, qui organise Indaba, bien que satisfaite du parcours effectué ces 20 dernières années, pense maintenant aux 20 prochaines années.

Bien auparavant, le ministre congolais du Tourisme et de l’Environnement, Josué Rodrigue Ngouonimba, a rencontré les délégués de l’Ile Maurice puis ceux de la société Congo Conservation Company, société gérant le parc d’Odzala, dont les responsables sont tous basés en Afrique du Sud.

 

 

 

 

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Les ministres africains lors des assises à Durban.