Révision extraordinaire des listes électorales : Henri Bouka explique les spécificités de l’opérationSamedi 13 Mai 2017 - 14:45 Trois jours après le lancement officiel de la révision extraordinaire des listes électorales, le président de la Commission nationale électorale indépendante (CNEI), Henri Bouka, a animé le 12 mai une conférence de presse pour expliquer aux populations, les spécificités et la particularité de cette opération. Celle-ci, a- t-il indiqué ne concerne que quelques catégories de citoyens bien ciblés. Lancée le 10 mai dernier, l’opération de révision extraordinaire des listes électorales en cours sera clôturée le 23 mai prochain. Elle ne concerne que ceux qui n'ont jamais été enrolés lors des précédentes élections, pour différentes raisons. Selon le président de la CNEI, Henri Bouka, toute personne qui a l’habitude de voter, donc qui a d’ores et déjà son nom sur les listes électorales, n’est pas concernée par cette révision. Elle est réservée avant tout aux jeunes, filles comme garçons, nés à partir du 21 mars 1998, et exceptionnellement ceux qui sont nés au plus tard le 15 juillet 1999, et qui auront 18 ans le 15 juillet prochain. Sont aussi concernées par cette révision, toutes les personnes, jeunes ou âgées, n’ayant jamais inscrit leurs noms sur les listes électorales, donc n’ont jamais participé à une quelconque opération de vote. « Cette révision de listes concerne aussi toute personne, bien que le nom figure sur les listes électorales, mais qui ont changé de circonscriptions administratives, de domicile, de quartier ou de localité. Il en est de même pour les personnes dont les identités sont mal portées sur les listes générales. Une occasion aussi pour les populations de déclarer leurs décédés, dont les noms figurent encore sur les listes électorales », a précisé Henri Bouka. Pour effectuer toutes ces opérations, les pièces à fournir sont : la carte nationale d’identité ou encore des pièces assimilées, notamment le passeport, la carte d’étudiant, le permis de conduire, le livret militaire y compris l’acte de naissance dont deux témoins sont exigés pour l’authentification. Répondant aux préoccupations des journalistes sur le nombre limité de centres d’enrôlement dans les grandes villes, le président de la CNEI a justifié que cela a été décidé ainsi, pour le simple fait que l’opération n’est pas élargie. Dans les villages, a-t-il ajouté, des centres d’enrôlement fixes ne seront pas ouverts, des agents recenseurs mobiles passeront à domicile. S’agissant de la tenue ou non des élections dans la zone rouge du département du Pool, théâtre des exactions des Ninjas Nsiloulou, Henri Bouka a fait savoir qu’il n’y a que le gouvernement qui décidera. Mais en ce qui concerne la révision des listes électorales, a-t-il renchéri, la CNEI n’a exclu aucun département dans cette opération. Deux scrutins au même moment : une grande première Interrogé sur l’organisation, à la même date, de ces deux scrutins, le président de la CNEI a souligné que pour une fois, cela se passera ainsi. Il a précisé que les élections législatives et locales sont de même type, parce qu’elles ont toutes lieu au suffrage universel direct. La seule différence existe dans le mode du scrutin. Les élections législatives ont lieu au scrutin uninominal majoritaire à deux tours, tandis que les locales ont lieu au scrutin de liste, au proportionnel, sans panachage ni vote préférentiel. « Le jour du vote, dans chaque bureau, deux urnes seront installées: une urne pour les élections législatives et une autre destinée aux locales, pour un isoloir commun », a conclu le président de la CNEI, Henri Bouka. Firmin Oyé Légendes et crédits photo :Henri Bouka, président de la CNEI lors de la conférence de presse (photo adiac) Notification:Non |