Retombées du massacre de Beni : l’appel à la solidarité internationale

Jeudi 18 Août 2016 - 19:16

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Lambert Mende a tenu, au cours de son dernier point de presse, à réaffirmer la ferme détermination du gouvernement à faire monter en puissance les forces de défense et de sécurité pour éradiquer de manière définitive les groupes terroristes auteurs de tels actes de barbarie qu'aucune cause ne peut justifier.

Revenant sur le massacre de Beni (Nord-Kivu) ayant causé la mort d’une cinquantaine des Congolais, le porte-parole du Gouvernement qui s’exprimait dans le cadre d’une conférence de presse tenu ce 18 août, a tenu à réaffirmer la ferme détermination de la RDC « à faire monter en puissance » les forces de défense et de sécurité « pour éradiquer de manière définitive les groupes terroristes », auteurs de cette barbarie. Pour Lambert Mende, il ne fait l’ombre d’aucun doute que la rébellion ougandaise de l'ADF-Nalu s’est substantiellement muée à ce jour en une véritable institution internationale terroriste à caractère islamiste radical.

Le plus navrant, a-t-il déclaré, est que ce groupe armé a fini, au fil de temps, par développer un nouveau modus operandi passant d’actions de type conventionnel déjà mises à mal par les Fardc à des formes dites asymétriques d’agression. Ce qui, a-t-il ajouté, nécessite une réponse d’un autre type susceptible de sécuriser coûte que coûte cette partie du territoire national.  D’où la tenue dernièrement du Conseil de défense à Goma qui visait à inspecter le dispositif mis en place par ces rebelles ougandais de sorte à imaginer des stratégies à leur opposer.

Et le ministre Lambert Mende de déclarer qu’à l‘instar de tous les autres pays de la planète victimes du terrorisme international de groupes islamistes radicalisés, la RDC est demandeuse d’une solidarité internationale digne de ce nom. Cette solidarité, elle la veut « non condescendante et susceptible d’accroître ses propres capacités opérationnelles ». Et de marteler sur un ton ferme : « Il n’est pas juste que le gouvernement congolais et ses forces de défense et de sécurité soient à cet égard obligées pratiquement de se contorsionner littéralement pour disposer des moyens militaires de faire face à cette menace et ce, en dépit de l’appui de la Monusco qui est encore loin d’être à la hauteur d’un défi de cet ampleur ».  

Fonçant davantage sur ce terrain de la solidarité internationale, l’orateur a soutenu l’option de la levée de l’embargo sur les armes dont souffre la RDC depuis belle lurette. Ce qui, à ses yeux, constituerait « un signal fort qui marquerait la reconnaissance de la communauté internationale quant à la nécessité d’accorder à la RDC le même statut que les autres pays qui sont dans le collimateur de ce fléau ».

Alain Diasso

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