Réfection du stade Tata Raphaël : un sursis de la CAF à V.Club et MK Étanchéité

Les deux clubs kinois engagés cette année en compétitions interclubs de la Confédération africaine de football (CAF) ont reçu le quitus de cette instance faitière du foot africain de livrer leurs matchs à domicile au stade Tata Raphaël, du moins ceux comptant pour les 16^e et 8^e de finale. Jusqu'à la veille de l’entrée le 9 février de MK et V.Club en compétition africaine, la CAF avait exprimé son souci de voir les travaux de réhabilitation des vestiaires s’achever le plus tôt. Ce à quoi les supporters de V.Club appuyés par l'autorité urbaine se sont attelés pour que les matchs de préliminaire prévus sur ce site aient effectivement lieu.

L’homologation de ce stade, qui a cessé de recevoir les compétitions de la CAF depuis 1993, est un motif de soulagement pour les « Moscovites » qui avaient de sérieuses appréhensions par rapport au site qui devrait accueillir les matchs de leur club engagé en Ligue des champions de la CAF. Mais il y a tout de même un bémol à mettre sur cet enthousiasme qui risque d’être de courte durée si jamais les recommandations de la CAF ne sont pas satisfaites.  

Dans une correspondance du 4 février adressée à la Fédération congolaise de football association (Fécofa), la CAF est claire  sur ce sujet. Dans l’hypothèse où V.Club et M.K accédaient aux quarts de finale de leurs compétitions respectives, ils ne pourront jouer sur ce stade que si tous les travaux prévus sont exécutés. Un coup d’œil furtif sur le rapport dressé par l’inspecteur de la CAF, Nicholas Chumbe, lors de sa dernière visite sur le site laisse entrevoir l’immensité des travaux à éffectuer. Le stade tata Raphaël est un vaste chantier qui requiert l’implication de tous les Congolais pour sa réhabilitation afin qu’il réponde aux standards internationaux. Chaises non numérotées, absence des grillages séparant les gradins, absence de point d’accès Wi-fi et des prises électroniques des photographes sur le terrain, absence d’un générateur fort, non équipement de la salle de contrôle de dopage et celle des conférences de presse d'avant-match, etc. Telle est la triste image qu’offre aujourd’hui le stade Tata Raphael autrefois transformé en repère des enfants de la rue. Ce site sportif manque de tout, même du strict minimum, dont des latrines convenables et une sonorisation fiable.

Mise à part la pelouse synthétique qui couvre l’aire de jeu, l’environnement du stade reste délabré avec ces murs fissurés à maints endroits qui trahissent l’état de vétusté avancé de ce site historique ayant abrité en 1974, le combat du siècle Georges Foreman – Mohamed Ali. Depuis l’inauguration du stade des martyrs, aujourd’hui fermé pour cause de réfection en prévision du championnat de la CAF U23 qu’organisera la RDC en 2015, le stade Tata Raphaël reste la seule alternative pour les deux clubs kinois qui ont bénéficié du coup de pouce financier de l’autorité provinciale de Kinshasa. En attendant les grands travaux promis par le gouvernement,  les murs et les bureaux ont été repeints, les mauvaises herbes des alentours débroussaillées et les chaises remises en place. Ce qui est loin d'êre sufissant !