Recensement administratif spécial : l’Union pour la Nation appelle les pouvoirs publics à une dernière concertation

Vendredi 7 Mars 2014 - 18:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

À la faveur d’un point de presse, le 7 mars à Brazzaville, la nouvelle plateforme politique de l’opposition congolaise, l’Union pour la Nation (UN), a une fois de plus appelé le gouvernement à une dernière rencontre pour revoir au cas par cas les résultats du recensement administratif spécial avant leur publication

Ce groupement de partis, qui se réclame de l’opposition républicaine et a participé aux différentes concertations politiques nationales depuis 2009, dans le cadre de l’apaisement général du climat politique, a fait le choix de faire du dialogue et de la concertation les moyens les plus sûrs de garantir la paix intérieure.

« Je pense que les acteurs politiques que nous sommes, si nous avons fait le choix d’aller vers la tempérance, vers l’entente cordiale, donc vers le dialogue et la concertation permanente, c’est essentiellement parce que nous tenons à ce que la paix devienne quelque chose de durable dans notre pays, a déclaré Bonaventure Mbaya, le président de Convergence Citoyenne, un des partis du groupe. Si nous vous avons appelé, c’est pour essayer d’éclairer notre lanterne et lever l’équivoque par rapport à ce qui se passe au niveau du recensement administratif spécial puisque vous avez dû vous rendre compte, à travers la déclaration que nous avons faite il y a quelques semaines, que l’opposition républicaine suspendait sa participation ou le suivi des opérations du recensement. »

Pour l’UN, cette prise de position était une condition pour aller vers la certification des listes à partir d’un examen minutieux des résultats par les états-majors des partis politiques qui avaient mandaté leurs délégués dans les différentes circonscriptions électorales. Cependant, cette certification ne pouvait pas être assurée par les seuls délégués envoyés sur le terrain sans un regard des partis.

Pour l’UN, le gouvernement veut aller à la certification des listes sans avoir préalablement revu le travail réalisé en amont et examiné si les chiffres sortis des régions entraient dans les fourchettes prévisibles techniquement.

L’UN, qui dit n’avoir pas rompu avec le pouvoir, attend que celui-ci s’assoie de nouveau autour de la table pour revoir certaines choses. « Nous ne disons pas que les résultats sont mauvais à cent pour cent, mais là où il y a eu explosion du corps électoral, il faut que les choses soient revues, a expliqué l’un des membres de cette coalition. Pour nous, il est clair que le recensement administratif spécial est un maillon important de l’assainissement du système électoral. »

L’UN a enfin rappelé au gouvernement que des engagements avaient été pris à Dolisie devant la communauté internationale et qu’il fallait les tenir.

Jean-Jacques Koubemba