RDC-Tunisie : un prétendu « effet-retour » d’ordre mystique aurait cloué les Léopards

Mercredi 6 Septembre 2017 - 19:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Les explications des uns et des autres sur la contre-performance de l’équipe nationale congolaise vont au-delà de la simple logique footballistique pour s’intéresser à des contingences difficilement maîtrisables.          

Nombreux sont les Congolais qui ont du mal à digérer le match à égalité de deux but partout concédé mardi par les Léopards contre les Aigles de Carthage en quatrième journée des éliminatoires du Mondial/Russie 2018. Alors qu’ils avaient fait un match presque parfait en première mi-temps avec notamment l’ouverture du score à la 19e minute par Chancel Bemba reprenant de la tête une balle bien brossée par Gaël Kakuta sur un coup-franc, les fauves congolais ont sombré en seconde période. Le but égalisateur peu après le retour des vestiaires n’a pas produit l’effet escompté dans le chef des athlètes congolais qui, curieusement, ont commencé à fléchir, à traîner les pieds. La fougue du début a commencé à s’effriter au fur et à mesure que s’égrenaient les minutes. Les lignes entre les différents compartiments ont commencé à se dilater. Dangereusement.

La lourdeur s’est alors installée dans le chef des joueurs qui, manifestement, avaient perdu leur repère de la première période. Le tournant du match a été  sans doute la sortie sur blessure de Chancelle Bemba, le capitaine des Léopards, qui faisait office de chien de garde devant la défense congolaise. Pétri de talent et homme à tout faire au sein d’une équipe où il passe pour le maître à jouer, Chancel Bemba incarnait à lui seul l'âme des Léopards. Tout, pour ainsi dire, passait par ce garçon qui jouait là le match de sa vie. Et pourtant, le contact anodin ayant occasionné sa blessure n’était pas aussi appuyé que cela. Certaines langues affirment même qu’il n’y aurait pas eu contact et que le joueur congolais se serait affaissé de lui-même sur l’aire de jeu. Ce qui fait dire à d’autres langues qu’il aurait reçu un « missile » venu d’un autre monde, celui des esprits malveillants qui rodaient autour du stade. Difficile à croire.

La vile rumeur laisse également entendre que les Tunisiens auraient été informés que c’est bien lui qui tenait la baraka des Léopards. « Si cela est vrai, qui leur avait donc mis la puce à l’oreille », s’interroge-t-on dans certains milieux avec la conviction que c’est en connaissance de cause que les Tunisiens l’avaient ciblé pour ensuite le mettre hors course. La sortie à la 55e minute de Chancel remplacé par Remy Mulumba aura scellé le sort des Léopards. Esquintés, ils ont laissé l’initiative du jeu aux Tunisiens qui, profitant de la porosité du milieu de terrain des Léopards, vont égaliser coup sur coup au dernier quart d’heure laissant aphone un public plutôt ébahi.

Deux buts partout, tel est le score ayant sanctionné cette rencontre qui aura laissé un arrière-goût amère dans le chef des Congolais. Ces derniers, dans leur large majorité, attribuent ce match à égalité  à un effet-retour d’ordre mystique. Le ministre des Sports aurait, d’après la rumeur, misé sur des contingences difficilement maîtrisables en mettant dans le coup, magiciens, charlatans et féticheurs de la vile espèce au point de provoquer un électrochoc qui a rejailli sur l’équipe nationale. Pour une certaine opinion, cette contreperformance est plutôt révélatrice de l’état piteux et désastreux dans lequel se retrouve aujourd’hui le pays sur fond des revendications sociales toujours non satisfaites. L’on s’accorde à dire que les Léopards ont fait les frais des tribulations politiques actuelles avec toutes les incertitudes auxquelles renvoit l’avenir immédiat du pays du fait de la non-organisation des élections. Comme quoi, les explications des uns et des autres vont au-delà de la simple logique footballistique.         

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Les Léopards jubilant un but

Notification: 

Non