RDC : le projet de budget 2015 atteint la barre de huit milliards de dollars

Mardi 30 Septembre 2014 - 20:20

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Le projet de loi des finances 2015 est désormais entre les mains du Parlement. C’est le président de la chambre basse, Aubin Minaku, qui l’a réceptionné le 29 septembre des mains du Premier ministre qui s’est plié à une exigence constitutionnelle l’astreignant à déposer ce texte de loi dans le délai, soit à la première quinzaine du mois de septembre.

Évalué à un peu plus à 8,3 milliards de dollars, le projet de budget 2015 aura dépassé les dernières prévisions en se situant à un seuil jamais atteint jusqu’à ce jour. Déjà en 2001, le budget de l’État congolais n’était que de trois cents millions de dollars et celui de l’année dernière avoisinait un peu plus sept milliards de dollars.

C’est dire qu’il s’agit là d’un bon avant qui traduit toute la volonté du gouvernement de donner à la RDC, dans un proche avenir, un budget à la dimension de son potentiel économique. Toutefois, le Premier ministre a reconnu le caractère modeste de ces prévisions budgétaires qui sont sans commune mesure avec les possibilités qui s‘offrent au pays en terme de collecte des ressources. Quoi qu’ambitieux, ce projet budgétaire essentiellement orienté vers les recettes internes reflète la faible capacité contributive de l’État congolais, a indiqué Matata Ponyo au sortir de sa rencontre avec le président de l’Assemblée nationale. 

Le projet de budget 2015 revêt un contour social en ce sens qu’il s’inscrit dans la continuité de la politique du social initiée par le chef de l’État, Joseph Kabila. Autant dire qu’à travers ce budget, la RDC donne la mesure de sa capacité à s’autofinancer pour atteindre son développement intégral. Ainsi donc, la modernisation des infrastructures, la construction des écoles, des équipements d’hôpitaux et des centres de santé ainsi que la modernisation du secteur agricole seront effectives grâce au concours des ressources publiques disponibles. « Nous devons désormais tourner l’essentiel de notre questionnement sur la contribution du gouvernement », a martelé Matata Ponyo tout en exhortant à un éveil national pour se donner les moyens de se prendre réellement en charge.

Toutefois, ce pari de l’autofinancement ne sera gagné que si des efforts étaient consentis dans le sens d’accroître les recettes et de fiabiliser davantage la gouvernance et le système de collecte des ressources, a précisé Matata Ponyo qui prône, par-dessus tout, l’observance de la discipline, de la rigueur et de la bonne gouvernance dans le chef de ceux qui ont en charge la gestion des finances publiques.

 

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Le Premier ministre Matata Ponyo