Quand Internet traque le terrorisme

Depuis mi-2015, Twitter annonce la suppression de 125000 comptes. Ils seront à environ 200.000 aujourd’hui à être exclu d’un des plus puissants réseaux sociaux. Motif : promotion d’actes terroristes, surtout ceux liés à Daech.

Pour sa part, le géant Google a déjà retiré 14 millions de vidéos de sa plateforme YouTube, essentiellement pour défense du terrorisme. Il est envisagé de publier des vidéos d’anti-terrorisme sur le site.

Ces deux exemples expliquent mieux le combat mené ces dernières années par plusieurs institutions sur Internet. Des spécialistes estiment que la plupart de recrutement se fait en ligne et des vidéos discrètes, tournées sous fond de religions et d’éducation spirituelle, sont des véritables armes pour distiller le terrorisme.

Des stratégies se multiplient pour dénoncer ces abus. Le géant de l’Internet, Google, a d’ailleurs lancé une campagne de communication en Grande Bretagne par le biais d’encarts publicitaires accordés chaque mois aux Organisations non gouvernementales. Dès qu’un utilisateur britannique fera une requête favorable à Daech, il recevra plutôt des liens le redirigeant vers des sites web qui combattent l’endoctrinement. Une victoire qu’il faut implémenter dans plusieurs pays où l’Internet n’est pas bien contrôlé.

Si Internet sert de passerelle, les services de sécurité veulent aller plus loin. Aux Etats-Unis, le gouvernement américain est actuellement dans un bras de fer avec le constructeur Apple à qui le FBI a demandé un logiciel pour l’aider à « casser le chiffrement de l’iPhone du terroriste de San Bernardino ».

Le sujet qui défraie la chronique pose un problème redouté par la plupart des constructeurs, celui d’hacker leurs utilisateurs à partir d’identifiant intégrés dans des systèmes d’exploitation. Un débat qui ne fait que commencer, mais qui montre à quel point le terrorisme devient l’un des sujets phares de la sécurité Internet et même celle des terminaux.