![]() Province du Katanga : la société civile invite les gouverneurs hors mandat à démissionnerMercredi 19 Mars 2014 - 17:15 La coalition de la structure exhorte le numéro un de cette province à s’inscrire sur la voie de la normalité en démissionnant afin de contraindre la Céni à organiser des élections.
Le fait que la feuille de route de la Céni ne prévoit pas l’élection des gouverneurs avant 2017 serait la base de cette levée de bouclier qui traduit toute l’anxiété de la population katangaise de continuer à être gérée par des personnes illégitimes en attente de renouvellement de leur mandat. « Nous demandons au gouverneur de province de comprendre que, quand vous avez fait bien, il faut arrêter et passer la main », a ajouté Jean Pierre Muteba. En réaction à cette campagne qui le concerne au premier chef, le gouverneur Moïse Katumbi a gentiment exclu toute hypothèse de démission de sa part tout en assurant ne pas vouloir s’accrocher au pouvoir. « S’il y a une loi qui dit que nous devons partir et laisser les autres continuer, moi je suis prêt (...) Je ne veux pas m'accrocher au pouvoir », a-t-il laissé entendre. En fait, Moïse Katumbi et ses collègues gouverneurs d’autres provinces, élus pour cinq ans depuis 2007, savent qu’ils sont désormais hors mandat. Les élections qui étaient censées se tenir en 2012 n’ayant pas eu lieu du fait de la crise politique ayant émaillé la présidentielle de 2011, ils évoluent depuis lors dans l’illégalité et il appartient à la Céni d’organiser les nouvelles élections provinciales aux fins d’élire de nouveaux gouverneurs et sénateurs. Or, à l’allure où vont les choses, avec les tergiversations inhérentes à la classe politique congolaise, l’on craint que ces scrutins prévus pour cette année soient repoussés au-delà de 2016.
Alain Diasso Légendes et crédits photo :Moïse Katumbi |