Protection de l’éléphant et de son habitat naturel : le WWF-RDC appelle à des actions déterminéesLundi 14 Août 2017 - 17:19 L’ONG internationale a, une fois de plus, exhorté à la lutte contre le braconnage, qui est une menace immédiate et directe pour cet animal emblématique d’Afrique dont la perte de l’habitat est la plus grave menace à long terme pour la survie de l’espèce. Le Fonds mondial pour la nature (WWF) a une fois de plus alerté, le 12 août, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des éléphants, sur la « situation dramatique que connaissent les populations d’éléphant et leur habitat naturel » en RDC ainsi qu’en Afrique centrale à la suite des phénomènes du braconnage et du commerce illicite de l’ivoire. L’ONG internationale, qui a appelé à des actions énergiques, a affirmé qu’alors que le braconnage était une menace immédiate et directe pour l’éléphant d’Afrique, la perte de l’habitat était la plus grave menace à long terme pour la survie de l’espèce. Ces actions conseillées par le WWF pour « éviter dans un proche avenir l’extinction de l’éléphant et voir relégué cet animal emblématique dans les manuels d’histoire » sont notamment en termes d’appui aux gardes parcs et de renforcement de l’application des lois. Pour le WWF, la Journée mondiale de l’éléphant, célébrée chaque 12 août, était une nouvelle occasion pour rappeler que le braconnage, la détention et la commercialisation des espèces intégralement protégées, notamment l’éléphant, ainsi que leurs produits et sous-produits sont formellement interdits par la loi en RDC. « Si rien n’est fait maintenant pour protéger cette espèce menacée, nous courons droit vers une extinction pure et simple de ce grand mammifère », a prévenu le WWF dans un communiqué publié à cet effet et dans lequel l’ONG internationale a rappelé qu’en dépit de l’interdiction au niveau mondial du commerce de l’ivoire, le commerce illicite de défenses d’éléphants a cependant explosé durant la dernière décennie. Cette journée célébrée au niveau international était donc, de l’avis du directeur national de WWF-RDC, Jean-Claude Muhindo, cité dans le communiqué de cette ONG internationale, une opportunité pour rappeler aux uns et aux autres qu’il est « plus que temps d’agir avant qu’il ne soit trop tard ». Le WWF encourage les autorités congolaises, a-t-il noté, à faire appliquer la loi sur la protection des espèces menacées dans toute sa rigueur en vue de protéger les populations d’éléphant de la RDC et lutter contre la criminalité faunique dans le pays. Des avancées significatives Cette ONG internationale qui active dans le domaine de la protection de la nature s’est, par ailleurs, réjouie des « avancées significatives » constatées dans cette lutte, avec la fermeture du plus grand marché de l’ivoire dans la ville de Kinshasa et ce grâce aux opérations coups de poing des parquets de la République et de la police nationale qui ont donné lieu à des saisies d’ivoires et à des arrestations. Ces descentes appuyées par le WWF et Traffic (partenariat entre le WWF et l’Union internationale pour la conservation de la nature), rappelle-t-on, avaient pour objectif de faire appliquer les dispositions pertinentes de la Loi n°14/003 relative à la conservation de la nature du 11 février 2014, interdisant le braconnage, la détention et la commercialisation des espèces intégralement protégées ainsi que leurs produits et sous-produits. Le WWF a, par ailleurs, encouragé la poursuite de ces efforts en vue de s’assurer de la « fermeture effective de tous les marchés d’ivoire partout dans le pays afin de protéger les éléphants ». Le WWF rappelle qu’alors que 1,2 million d’éléphants environ peuplaient encore l’Afrique en 1980, aujourd’hui on estime que leur nombre a été réduit à 500 mille environ, en raison du braconnage. Cependant, en Asie, où vivent encore 50 mille éléphants dont plus de la moitié en Inde, le braconnage existe à une moindre échelle mais la menace la plus forte est plutôt celle de la perte d’habitat. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :Des éléphants Notification:Non |