Propriété industrielle : des acteurs congolais réfléchissent sur la protection de leurs œuvresJeudi 6 Août 2015 - 19:00 Une quarantaine de cadres du ministère de développement industriel, d’opérateurs économiques et inventeurs congolais, ont pris part, du 5 au 6 juillet dernier, à Brazzaville, à une réunion d’information et de sensibilisation sur la protection internationale des marques. Avec l’essor du secteur privé au Congo et notamment des petites et moyennes entreprises, les entrepreneurs congolais font désormais face à une concurrence sans précédent. Ainsi, l’objectif de la rencontre est une occasion d’informer et de sensibiliser les inventeurs et opérateurs économiques congolais sur la nécessité d’enregistrer et de protéger les signes distinctifs attachés à leurs activités industrielle, commerciale et artisanale à savoir, la marque, le logo, le nom commercial ou la couleur. Selon la directrice de l’antenne nationale de propriété industrielle (ANPI), Bernadette Oniangue, ces actions permettent de lutter contre les contrefaçons, la concurrence déloyale, la fuite des investisseurs étrangers et le manque à gagner pour l’administration fiscale. « C’est aussi l’usage de ces signes qui permettent de rendre la concurrence entre opérateurs économiques loyale permettant un commerce stable. », a-t-elle indiqué. Ces échanges, combien fructueux, ont permis aux participants de comprendre la procédure d’enregistrement des marques et noms commerciaux, au niveau national et international à l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) via l’antenne nationale de Brazzaville. « Les avantages liés à l’inscription des marques commerciales sont nombreux, puisque toute la procédure est simplifiée. Pour un enregistrement international, c’est l’OAPI qui se charge de transmettre le dossier au bureau de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle. Cette simplification réduit enfin le coût financier », a rassuré Koussiama-Gouadi-Bouzimbou de l’Uni-Congo. Parmi les préoccupations de l’assistance, figuraient le montant de l’enregistrement et de renouvellement des marques et noms commerciaux. Les participants ont,par ailleurs,évoqué des conditions jugées difficiles à remplir par nombreux d’entre eux, ne disposant pas des chiffres d’affaires concurrents. « Toutes les grandes marques que nous connaissons aujourd’hui, ont commencé petit. C’est à vous de donner de la valeur à votre marque», a répondu Koussiama-Gouadi-Bouzimbou. Le chef de service juridique à la direction de l’ANPI, Vincent Ferrier Mayoke, réagit : « les dispositions sont applicables dans les 17 pays membres de l’OAPI signataires de l’accord de Bangui du 2 mars 1977. Par ailleurs, le gouvernement offre une autre possibilité aux entrepreneurs congolais, en subventionnant; de moitié, l’inscription du nom commercial de leurs business tels que les hôtels, sociétés de transport urbain, boutiques et bien d’autres services. Une campagne de sensibilisation a déjà commencé notamment à Oyo, Pointe-Noire, Brazzaville et va s’étendre sur l’ensemble du pays ».
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