Pronar : un instrument de promotion de l’économie verte au CongoJeudi 12 Janvier 2017 - 19:15 L’économie verte constitue, à n’en point douter, l’un des tremplins du développement durable. Conscient des atouts multiples qu’offre la forêt, deuxième richesse du pays, le gouvernement congolais a mis au point le Programme national d’afforestation et de reboisement (Pronar) qui porte sur la réalisation d’un million d’hectares de plantations forestières en dix ans. Lancé le 6 novembre 2011 à Yié, environ 60km au nord de Brazzaville, le Pronar se développe sans encombres. Les compagnies forestières opérant dans le pays, les communautés locales et d’autres partenaires ont témoigné leur adhésion au projet. Le Pronar devrait permettre de promouvoir les plantations forestières et agro-forestières, encourager et accompagner les acteurs dans les activités d’afforestation et de reboisement afin d’alimenter les marchés national et international en produits forestiers ligneux et non-ligneux. Il vise à atténuer la pression humaine sur les forêts naturelles en réduisant la déforestation et la dégradation des sols, valoriser les terres inaptes aux cultures vivrières et à l’élevage, créer des activités économiques et des revenus durables, assurer un meilleur approvisionnement du pays en bois d’œuvre, d’énergie, d’industrie et de service, Ce programme poursuit également comme objectif de promouvoir les produits forestiers non ligneux tels que les huiles essentielles, les résines, les biocarburants, le miel, les fruits et légumes, les plantes médicinales ; préserver et enrichir la diversité biologique ; lutter contre la sécheresse, les érosions et la dégradation des sols. Il est aussi attendu du Pronar, la création de milliers d’emplois en milieu rural et de grandes capacités nationales de séquestration du carbone en vue d’atténuer les effets du changement climatique. Ce programme devrait en outre contribuer à l’émergence d’une économie verte et à l’industrialisation du pays. Les études de faisabilité de ce programme ont été réalisées avec l’appui des partenaires internationaux comme la Banque mondiale et l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO). Dans le cadre du développement du Pronar, il revient aux sociétés industrielles privées de réaliser 70% des plantations, soit 700.000 hectares. L’Etat congolais, par le truchement du Service national de reboisement (SNR), est appelé à planter 200.000 hectares, soit 20%, alors que les petits planteurs et les communautés villageoises pour 100.000 hectares, soit 10%. Quelque 1.100.000 hectares de terres affectables au programme de reboisement ont été identifiés dont 700.000 hectares dans les départements des Plateaux, Pool, Cuvette et Cuvette-ouest. Le Pronar est financé par des subventions du gouvernement, des organismes internationaux et des agences onusiennes, ainsi que des dons, legs et fonds internationaux. Ce, conformément aux dispositions du décret portant création, attributions et organisation de ce programme. Grâce à celui-ci, le pays pourra se doter de nouveau de nombreuses stations forestières qui, une fois bien préservées, devraient contribuer à la régulation du climat, la création des emplois à travers la valorisation des produits forestiers, la lutte contre la pauvreté et le changement climatique. Christian Brice Elion Légendes et crédits photo :Le Congo a une longue tradition de planting de forêts artificielles (DR) Notification:Non |