Prochaine présidentielle : l’UDPS mise sur Félix Tshisekedi

Mercredi 12 Juillet 2017 - 17:18

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Les militants de l’UDPS, à en croire le porte-parole de ce parti de l’opposition, souhaiteraient que le fils biologique d’Étienne Tshisekedi soit candidat à la prochaine présidentielle.

La matinée politique organisée, le 11 juillet, par la première force politique de l'opposition, en l’occurrence l‘Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) à son siège, a permis de lever certaines zones d’ombre en rapport avec son combat politique. Ayant longtemps gardé un mutisme par rapport à l'enjeu de la présidentielle et sur le choix de son candidat, l’UDPS a finalement rompu le silence. On sait aujourd’hui que c’est Félix Tshisekedi, actuellement président du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, qui portera les couleurs de l’UDPS pendant le challenge présidentiel.

L’intéressé ne s’est pas exprimé à ce sujet préférant laisser la charge à ses lieutenants qui ne se sont pas fait prier pour mettre sur la place publique ce qui se susurrait dans les coulisses. Le choix est présenté comme émanant de la base du parti qui aurait clairement jeté son dévolu sur le fils biologique du « lider maximo » décédé à Bruxelles le 1er février dernier. « Je confirme. C’est le souhait de la base de l’UDPS. La base a exprimé son désir de voir Félix Tshisekedi briguer la magistrature suprême et diriger l’UDPS. Pour quel intérêt, je dois m’opposer (…) Je tiens à préciser que lors de la matinée politique tenue la semaine précédente, la base m’avait demandé de rapporter à Félix Tshisekedi ce souhait », a déclaré le porte-parole, Augustin Kabuya, cité par actualités.cd en marge de cette activité politique. Une façon de baliser la voie en prévision du congrès du parti annoncé pour imminent, lequel congrès n’aurait qu’à entériner cette candidature qui paraît vraisemblablement souffrir d’aucune contestation en interne. « Nous avons aussi dit que cela va être exprimé pendant le congrès », a ajouté ce cadre de l’UDPS.

Une transition sans Kabila

Le hic dans cette candidature réside dans le fait que les candidats à la présidence pour le compte du Rassemblement de l’opposition ne cessent de se révéler. Chaque parti ou regroupement politique affilié à cette plate-forme de l’opposition tend à afficher ses ambitions donnant l’impression d’y aller en ordre dispersé. La candidature de Félix Tshisekedi ne risquerait-elle pas de faire ombrage à celle déjà déclarée de Moïse Katumbi ? Là-dessus, Augustin Kabuya trouve un paravent : le Rassemblement n’est pas une plate-forme électorale. Autant dire que Moïse Katumbi et Martin Fayulu qui ont déjà exprimé leurs ambitions présidentielles le sont respectivement pour le compte de leurs composantes, le G7 et l’Ecidé.  

Pour en revenir à la matinée politique tenue par Félix Tshisekedi, l'occasion était donnée à l’UDPS d’éclairer l’opinion quant à sa manière d’appréhender la situation politique de l’heure caractérisée par le report certain des élections de décembre 2017. À ce sujet, ce parti de l‘opposition  préconise l'organisation d'une transition de six mois sans Joseph Kabila en 2018, si la présidentielle n'est pas organisée au plus tard le 31 décembre 2017. « Lorsque nous constaterons au 31 décembre 2017, qu'il n'y a pas eu de présidentielle, nous organiserons une courte transition de six mois maximum sans Joseph Kabila », a déclaré Félix Tshisekedi. Et d’ajouter qu’une personnalité désignée par consensus comme président va piloter la transition pour conduire le pays aux élections crédibles sans être candidat à la présidentielle.                          

                     

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Félix Tshisekedi

Notification: 

Non