Processus électoral: à peine installé, le CNSA déjà critiquéMardi 25 Juillet 2017 - 17:09 La situation politique apparaît toujours bloquée en République démocratique du Congo (RDC) où la mise en place d'une instance de sortie de crise a été immédiatement rejetée par des opposants. Samedi, les autorités congolaises ont installé un "Conseil national de suivi de l'accord" (CNSA) du 31 décembre 2016. Cet accord est supposé sortir ce géant d'Afrique d'une crise politique ouverte provoquée par le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila au-delà de la fin de son deuxième mandat, le 20 décembre 2016. L'accord prévoit notamment la tenue d'une élection présidentielle fin 2017. En vertu de l'actuelle Constitution, M. Kabila ne peut pas se représenter. "L’installation du CNSA est un symbole important, démontrant que le cap sur les élections est réel et que, dans un délai responsable, nous allons de nouveau affronter le peuple", s'est félicité le président de l'Assemblée nationale, Aubin Minaku, cité par Radio France internationale (RFI). Le CNSA s'est doté d'un bureau avec un président (Joseph Olengankoy, à la tête d'un petit parti dissident de l'opposition), un représentant de la majorité (Adolphe Lumanu) et un représentant de l'opposition, Vital Kamerhe. Ancien président de l'Assemblée nationale et ex-candidat à la présidence en 2011, M. Kamerhe, a cependant indiqué qu'il "n'occuperait pas ce poste de vice-président du CNSA parce qu'il s'agit d'une mascarade de plus de la majorité". Kamerhe a invité les Congolais à "s'investir pour l'organisation des élections dans le délai convenu". Principal force d'opposition, le Rassemblement avait de son côté fait savoir dès samedi soir: "Nous ne sommes pas concernés par la mise en place" du CNSA. Le CNSA peut aussi décider d'un éventuel report de la présidentielle en accord avec le gouvernement et la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
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