Processus électoral : les laïcs catholiques prônent le consensus entre forces politiquesMercredi 4 Juin 2014 - 16:59 Les travaux du cinquième atelier des acteurs politiques catholiques réunis au sein du Conseil de l’apostolat des laïcs catholiques du Congo (Calcc) se sont achevés mardi sur quelques recommandations adressées aux différents acteurs du processus électoral en RDC. Placées sous le haut patronage de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) en partenariat avec la Commission épiscopale pour l’apostolat des laïcs catholiques, les assises se sont avérées un moment de réflexion censé favoriser un climat d’apaisement en prévision des prochains enjeux politiques. Militant en faveur d’un contexte politique apaisé, les participants ont exhorté le chef de l’État, en tant que garant de la Nation, à ne pas céder aux discours extrémistes véhiculés par certains acteurs politiques en mal de sensation. « Dans les conditions actuelles, il est à craindre que la compétition électorale ne serve à allumer le feu au pays », prévient la Calcc en mettant en relief la dernière controverse découlant du calendrier électoral de la Céni. En effet, les discours extrémistes entendus tant du côté de la majorité que de l’opposition n’augurent pas des élections apaisées, transparentes et crédibles dès lors que la méfiance s’est installée entre les différents intervenants au processus électoral. « La tenue des élections n’est pas un challenge individuel. C’est une affaire de la Nation », peut-on lire dans le communiqué sanctionnant cet atelier. Les participants exhortent par conséquent la Céni à « s’occuper de l’organisation de l’administration électorale en formant les agents à travers tout le territoire national et en équipant les différents bureaux de sorte que les équipes maîtrisent le système longtemps avant les scrutins ». Ils prônent par ailleurs le consensus entre forces politiques comme préalable à l’organisation des scrutins réellement apaisés. « Le consensus politique ne peut être obtenu qu’en dialoguant même si chaque force politique peut avoir un agenda et ses propres intérêts », note la Calcc tout en invitant les acteurs politiques à privilégier, au-delà des intérêts partisans, la recherche du bien du peuple congolais.
Alain Diasso |