Processus électoral : Antonio Guterres craint un nouveau report des élections

Jeudi 11 Janvier 2018 - 17:59

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Le secrétaire général de l’ONU invite toutes les parties prenantes au processus électoral (majorité, opposition et société civile) à renouer avec l’esprit de dialogue et de compromis qui avait présidé à la signature de l’accord du 31 décembre 2016.

La situation en RDC préoccupe au plus haut point le secrétaire générale de l’ONU, Antonio Guterres, qui redoute qu'à peine reportées, les élections dans ce pays soient à nouveau compromises. Ses appréhensions, il les a exprimées dans un rapport présenté le 10 janvier devant le Conseil de sécurité. Sans ambages, Antonio Guterres a fait part de sa crainte de voir la RDC rater à nouveau son rendez-vous avec l’histoire, le 23 décembre prochain. Et pour cause ? Le climat politique ne rassure guère avec ses « fractures profondes qui divisent la classe politique et la société civile » découlant du report des élections censées avoir lieu en décembre 2017 au plus tard, conformément à l'accord politique de la Saint-Sylvestre.

Antonio Guterres se dit inquiet pour la suite du processus électoral en RDC, au regard du climat de répression et de harcèlement qui prévaut dans le pays avec sa cohorte de bévues : fermeture de l'espace politique, violations des droits de l'homme par les forces de l’ordre, répression sanglante des manifestations toujours sous le coup d'une interdiction générale, incarcération des prisonniers politiques et d’autres personnalités écartées du processus électoral, etc. Des signaux qui ne rassurent pas et qui laissent entrevoir un brin de scepticisme par rapport à la dynamique électorale. À cela s’ajoutent les incertitudes liées au financement du processus électoral dès lors que les partenaires de la RDC n'ont contribué jusque-là qu'à hauteur de 6 % au fonds d'appui au cycle électoral.

«Aucun processus électoral crédible ne peut se dérouler dans un climat de harcèlement et de répression », a souligné Antonio Guterres, tout en demandant aux parties prenantes (majorité-opposition-société civile) d'œuvrer à l'organisation des élections prévues pour décembre 2018 et de collaborer à l'application de l'accord politique de la Saint-Sylvestre. « Le moment est venu de répondre favorablement à l’appel de leur peuple en faveur de la tenue des élections pacifiques, libres, équitables et crédibles », a-t-il dit.

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Antonio Guterres

Notification: 

Non