Postes : un code postal pour mieux identifier le destinataire

Afin de constituer une base de données, la collecte se fera à partir des différentes adresses déjà existantes qui permettront à la Société nationale d’électricité (SNE) et la Société nationale de distribution d’eau (SNDE) ainsi qu'au cadastre, de s’en servir.

« Aujourd’hui, quand on distribue les courriers, dans certaines localités comme Pointe-Noire où il n’y a pas de ruelles, c’est difficile de donner la lettre au bon destinataire. Des compagnies comme la SNE, la SNDE, ont besoin des adresses précises pour non seulement distribuer les factures mais également planifier l’extension de leur réseau », a expliqué le consultant dudit projet, Claude Defoundoux, précisant que grâce à la constitution d’une base de données, les changements d’adresses se feront aussi automatiquement. Avec ce projet, a-t-il ajouté, « nous allons donner un code postal, un système soit numérique soit alphanumérique qui identifie d’abord le pays. Nous aurons l’assurance de recevoir ce qui nous revient ».

Pour aboutir à la mise en place de ce projet, le ministre des Postes et Télécommunications, Thierrry Lézin Moungala, a invité les parties prenantes à cartographier la ville, codifier les voies, mener des enquêtes de recensement et de développement d’outils de gestion en vue d’améliorer les ressources par une meilleure identification des contribuables. « Les diverses expériences menées jusqu’à présent particulièrement en Afrique, montrent que l’implication des parties intéressées au projet, est une étape clé au succès du projet. En attribuant à l’individu une identité localisée dans la ville, celle-ci permet à ce dernier de communiquer avec les services publics (ambulance, pompier..) en cas de situation urgente », a déclaré le ministre, lors du lancement de cette étude.

Ce changement majeur qui touche toute l’Afrique subsaharienne notamment le Congo, est liée, selon Thierry Lézin  Moungala, au basculement démographique en cours. En effet, pour mettre en place ce système de codification selon les standards internationaux, le Congo a signé avec la Banque mondiale, à travers l’Association internationale de développement, un accord de prêt.

Notons que l’étude lancée s’inscrit dans le cadre de la composante 1 du projet African Backbone qui vise à soutenir, sous la forme d’assistance technique, de formations et d’équipements, la modernisation de l’environnement de ce secteur. Ce plan de codification bénéficie de l’expertise du ministère des Postes et de l’Agence de régulation des postes et communications électroniques, principales structures techniques de l’État dans ce secteur.