Pêche maritime industrielle : les armateurs sommés d’acquérir une nouvelle baliseMercredi 10 Mai 2017 - 15:30 Une semaine, c’est le temps que le ministre d’Etat en charge de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, Henri Djombo, a accordé aux acteurs de la pêche maritime industrielle opérant dans les eaux sous juridiction congolaise pour acquérir une nouvelle balise et se débarrasser des filets non conformes. Cette instruction a été donnée au cours d’une rencontre qui s’est déroulée le 8 mai à la chambre de commerce. Pour une pêche responsable et développée dans le pays, le ministère de la Pêche procède depuis quelques années à la sensibilisation des pêcheurs au respect de la loi et des règlements en vigueur. De ce fait, dans sa communication adressée aux armateurs, outre les directives sur l’acquisition d'une nouvelle balise et sur les filets à mailles non conformes qui déciment la ressource halieutique, Henri Djombo a évoqué les questions relatives au respect des règles sanitaires et d’hygiène, de manipulation et de conservation des poissons pour garantir leur qualité. «Nous voulons soutenir les activités de pêche de manière à ce que ce secteur devienne un secteur important dans notre économie, que sa valeur ajoutée soit améliorée et que nous puissions tirer de meilleure partie de cette ressource naturelle. Vous avez les encouragements du gouvernement, vous avez l’appui du gouvernement pour vous aider dans votre profession mais le gouvernement ne pourra pas appuyer les acteurs qui opèrent en dehors des lois», a dit le ministre. En ce qui concerne la directive donnée par le ministre sur l’acquisition de la nouvelle balise il y a quelque temps, le constat révèle que la plupart des armements de pêche ne sont pas encore équipés de ladite balise, matériel important pour les localiser et les sécuriser en cas d’évènements en mer. La principale raison évoquée par les armateurs expliquant ce fait est le coût de la balise qu’ils estiment trop élevé. Celui-ci est fixé à 3 millions 600.000 FCFA. Une somme difficile à réunir, selon eux, tenant compte de la conjoncture économique actuelle et des faibles productions enregistrées ces derniers temps. Pour le ministre, la directive doit être respectée et tous les navires de pêche doivent disposer d’une balise. Aussi a–t-il accordé un délai d’une semaine pour permettre aux armateurs de s’acquitter de leur frais d’acquisition de ce matériel. Les navires qui sont en rade peuvent déjà être équipés de la balise et les frais de consommations seront payés quand ils seront opérationnels, a indiqué Henri Djombo. S’agissant des normes d’hygiène et de la conservation des poissons, la direction départementale de la pêche de Pointe-Noire a assuré qu’une amélioration a été constatée derniers temps. Pour ce qui est de la directive invitant les armateurs à déposer leurs filets non conformes, elle a été respectée mais la présence des fretins parmi les produits proposés par les chinois sur le marché laisse croire que certains armateurs étrangers usent encore du matériel non conforme caché dans leur navire se trouvant au large. En outre, la qualité de poissons vendus par les mêmes pêcheurs chinois laisse à désirer du fait qu’ils sont transportés dans des camions non frigorifiques. Déplorant les conditions de vente de poissons, le syndicat a suggéré l’aménagement des espaces appropriés dans les marchés. À ce sujet, Didier Sylvestre Mavouenzela, président de la chambre de commerce, entend étudier cette question avec la mairie. Tenant compte de tous ces faits, le ministre a insisté sur le fait qu’un dispositif de suivi ainsi qu’un système de surveillance seront mis en place. Des opérations de contrôle seront menées conjointement avec la marine nationale, la marine marchande et le port autonome de Pointe-Noire. Il a précisé que des mesures répressives sévères seront appliquées à tout contrevenant et hors-la-loi. Il y a trop de navires de pêche, il faut en réduire le nombre Pour éviter la surexploitation des ressources, le ministre souligne qu'il est question de réduire le nombre de navires de pêche opérant dans les eaux congolaises. « Il y a une quinzaine d’années, il n’y avait que 20 navires qui pêchaient sur les eaux congolaises. Aujourd’hui vous êtes à 102 armements pour la même ressource, pour le même potentiel. Cela veut dire qu’il y a risque de surexploitation de la ressource. Il y a trop de navires de pêche, il faut en réduire le nombre. Et cela se fera par un déclassement en fonction du respect de la loi et règlement en vigueur», a-t-il indiqué. Par ailleurs, Henri Djombo a encouragé les nationaux à embrasser le métier de pêcheur et appelé les armateurs à soigner la qualité de la pêche, à être de bons professionnels pour contribuer à la réduction des importations des produits alimentaires et garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Notons que la rencontre s'est déroulée en présence de Christian Mbia, représentant du préfet du département.
Lucie Prisca Condhet N’Zinga Légendes et crédits photo :-Le ministre Henri Djombo, au centre, pendant la communication/ crédit photo Adiac
-Une vue des participants à la rencontre /crédit photo Adiac Notification:Non |