Parlement : le gouvernement répond aux préoccupations des sénateurs

Samedi 24 Mars 2018 - 15:45

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Conduits par le Premier ministre, Clément Mouamba, seize ministres ont été interpellés, le 23 mars à Brazzaville, par dix-neuf membres de la chambre basse.

Dans leurs questions, les sénateurs sont revenus sur les problèmes que vivent les Congolais au quotidien, notamment le non paiement des pensions des retraités, des bourses des étudiants, les érosions qui détruisent certains quartiers de la ville de Brazzaville, la situation de la compagnie aérienne ECAir, la fonction publique territoriale, l’intérêt de la fibre optique, les barrages érigés le long de la route nationale 1 avec leur lot de tracasseries de la part des agents de la Force publique, la situation des forages implantés dans les localités par la société brésilienne Asperbras pour soulager la population en eau potable et surtout l’épineux problème de la sécurité de la population des grandes villes avec le phénomène dit des « bébés noirs ».

Intervenant le premier pour répondre à toutes ces préoccupations, Clément Mouamba a rappelé aux sénateurs que le gouvernement est à la manœuvre et s’arrange à trouver des solutions pour ce qui est de la vie du peuple. Il a rappelé, en passant, la loi de Finances 2018, votée par le parlement, « une loi d’austérité caractérisée par un gap de 279 milliards de F CFA ». Malgré cela, a-t-il renchéri, la solution est de se battre pour augmenter les recettes et les sécuriser. « Il s’agit de stabiliser les dépenses et veiller à ce qu’il n’y ait pas d’autres hors budget », a-t-il conseillé, reconnaissant que le fonctionnement d’un Etat oblige parfois à des dépenses hors budget.

Répondant à son tour à la question de la sénatrice Jacqueline Solange Moundzalo au sujet des "bébés noirs", le ministre de l’Intérieur, de la décentralisation et du développement local, Raymond Zéphirin Mboulou, a édifié la représentation nationale en laissant entendre que ce phénomène relève de la délinquance comme il en existe d’autres. Son apparition et son évolution, a-t-il relevé, ont des causes liées à l’individu et à son environnement.

Certains de ces jeunes interpellés, a souligné le ministre, expliquent leurs actes par l’imitation de certains personnages vus dans des films, la volonté de domination de l’autre, le désir de vengeance, l’oisiveté, les effets incontrôlés générés par la prise des drogues, l’acquisition rapide et instantanée des biens et valeurs.

Il a révélé qu’une enquête a montré que la plupart des enfants interpellés sont en échec scolaire et vivent chez des grands parents ou en dehors de leurs parents. Le phénomène, a-t-il ajouté, est multisectoriel et sa résolution devrait engager non seulement les pouvoirs publics mais aussi les parents car, les enfants auteurs de ces actes partent de leurs maisons, vont agir et reviennent dans les mêmes maisons. « C’est ici l’occasion d’arrêter aussi leurs parents », a estimé le ministre.

Clôturant la séance, le président du Sénat, Pierre Ngolo, a attiré l’attention du gouvernement afin que les préoccupations de la population soient toujours prises en compte pour l’intérêt du pays.

 

 

Jean Jacques Koubemba

Légendes et crédits photo : 

Les membres du gouvernement

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