Parlement : l'Assemblée nationale invite les acteurs politiques à tourner le dos à la violence

Par ailleurs, elle a insisté sur le rôle que doivent jouer les parlementaires dans la résolution pacifique des différends politiques. « Souvenons-nous toujours que la voix et la parole sont notre force. Une force indomptable qui, en devenant la clameur de tout un peuple, parviendra à rectifier les routes menant à des havres de lumière et d’espérance », a déclaré le président de la chambre basse, Justin Koumba.

Le président de l'Assemblée nationale a, en outre, exhorté les députés à dire non à toute action tendant à la violence. « Nous devons dire non : plus jamais la force, plus jamais la violence, pour accéder au pouvoir. La persévérance, oui. Oui au non conformisme opiniâtre qui permet, finalement, de laisser derrière nous l’horreur de la guerre, de la contrainte et de la force, et de pénétrer dans cet espace de rencontre et de dialogue dont nous avons si souvent rêvé », a-t-il indiqué.

Justin Koumba a appelé les acteurs politiques et les  élus du peuple à réviser les leçons de l’histoire congolaise et à  chercher de savoir si les descriptions des événements du passé étaient dignes de foi. « Le seul moyen d’atténuer la douleur et la mémoire des blessures passées, me semble-t-il, c’est oser, avec imagination et constance, parcourir ensemble, concevoir ensemble, vivre ensemble, tous différents, tous égaux, tous unique, tous unis par quelques valeurs universelles, le temps et l’espace que nous avons encore intacts devant nous », a-t-il relevé.

Il a salué l’hospitalité des populations des quartiers nord de Brazzaville qui ont accueilli sans coup férir leurs compatriotes des quartiers sud le 4 avril. « Nous exprimons notre solidarité à l’endroit des familles congolaises, contraintes de quitter leur toit et leur espace naturel. C’est ici le lieu de rendre hommage à l’hospitalité spontanée et désintéressée des Congolais de Brazzaville-Nord envers leurs sœurs et frères des quartiers sud de la capitale », a relevé Justin Koumba.

Notons que cette onzième session avait inscrit à son ordre du jour vingt-cinq affaires. Quinze ont été traitées et les autres renvoyées à la prochaine session.