Ouesso 2015 : L’axe Brazzaville-Ouesso, un couloir vital pour l’économieJeudi 13 Août 2015 - 14:59 La République du Congo dont la situation géographique confère un rôle stratégique dans la sous-région d’Afrique centrale vient de gagner le pari fixé, il y a environ dix ans, par le gouvernement avec la fin des travaux de la route Mambili-Ouesso, chef-lieu de la Sangha désormais relié à l’Atlantic par voie carrossable. Inscrites en bonne place dans le schéma national d’aménagement du territoire et du plan national des transports, la construction et la modernisation des infrastructures routières relèvent de la volonté des autorités congolaises de refaire le retard accumulé dans le domaine, 50 ans après l’indépendance du pays. L’objectif est de relier les villes et ouvrir des voies entre ses voisins notamment le Cameroun à partir de Ouesso. Avec la construction de l’axe Ouesso-Brazzaville, le Congo offre ainsi aux potentiels investisseurs intéressés à cette partie du pays, des conditions permissives d’exploiter des richesses (diamant, fer, Or…) longtemps restées enfouies dans le sous-sol. L’ambition étant de taille, la construction de la route lourde reliant la ville économique à l’extrême nord en passant par la ville capitale témoigne ainsi de la volonté du gouvernement actuel de replacer le Congo au centre des échanges commerciaux au niveau de la sous-région. Relier la Côte Atlantic à l’hinterland par les routes « Nous voulons relier Pointe-Noire à Ouesso et relier le Congo aux pays voisins par les routes, les télécommunications et le transport de l’électricité », déclarait le président de la République, Denis Sassou N’Guesso très optimiste quant à la mise en place du programme de développement d’infrastructures de base. Ainsi, la route Ouesso- Brazzaville (835 km) dont le dernier tronçon Mambili-Ouesso (194 km) a été inauguré le 23 juillet par le président de la République fait du département de la Sangha le deuxième réservoir économique du pays après Pointe-Noire où se développe la principale activité économique. Couloir vital dans la stratégie de développement économique du Congo, au regard de ses potentialités, cet axe aide à l'amélioration des conditions de circulation des personnes et des biens au niveau national et facilite l'intégration sous-régionale de l'Afrique centrale. « C’est une transfiguration totale que nous sommes en train de vivre. La Sangha et son chef-lieu (Ouesso) deviendront le centre de gravité du développement de la zone nord du Congo », indiquait Emmanuel Akouelakoum, président du conseil départemental. Véritable artère économique à l'heure où le pays s'emploie à diversifier son économie, sa connexion à la route nationale n° 1 et au Cameroun à partir de Sangmélima contribuera à l'essor du pays qui se veut émergent à l'horizon 2025. Infrastructure essentielle dans la lutte contre la pauvreté, la réalisation de cette route conditionne et détermine à elle seule l'évolution, et la capacité manifeste de transformer le Congo selon les données les plus modernes en améliorant radicalement les conditions de vie des populations. Le Congo dispose d’un réseau routier long d’environ 18.000km dont 10.942km sont considérés comme une priorité dans le schéma national d’aménagement qui vise à réhabiliter et construire plusieurs autres artères principales. Toutes ses routes permettent à la base d’interconnecter le Congo à ses voisins en vue de recentrer le pays sur sa vocation de transit. Elles augmentent en même temps la vitalité de l’économie tout en renforçant le développement du commerce entre les pays et le transit des marchandises. Dans cette perspective de changer l’avenir du Congo, les jalons du pari des infrastructures étant posés avec l’inauguration de la route reliant le Gabon par l’axe Okoyo-Lekety, le cap est désormais mis sur les axes Ouesso- Cameroun à partir de Ketta-Djoum et Dolisie - Ndendé Gabon dans le département du Niari, au sud du Congo. Guy-Gervais Kitina Légendes et crédits photo :Pont sur la Liouesso (tronçon Mambili-Ouesso sur la RN2) Notification:Non |