Olympiade 2017-2020 : Les fédérations sportives nationales dans l’obligation des résultats

Lundi 2 Janvier 2017 - 14:26

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2016 a été marquée, entre autres, par le renouvellement des instances des fédérations sportives nationales et le lancement de l’olympiade 2017-2020. Toutes les fédérations participeront à des compétitions dès cette année qui commence. Celles de basketball et de handball ne seront pas seulement participantes mais aussi organisatrices des Coupes d’Afrique des Nations. Répondre aux attentes du public sportif est donc un impératif.

« Vous êtes maintenant dans vos starting blocks, comme des sprinteurs en attente de prendre le départ devant les regards vigilants et les oreilles attentives du chef de l’Etat, du gouvernement de la République et toute la communauté sportive ou non sportive, prêts à vous juger aux résultats », déclarait le ministère des Sports et de l’éducation physique devant 23 des 25 fédérations lors du lancement de l’olympiade 2017-2020, dont « L’athlète au centre de l’action » est le thème. Le premier grand test de l’année sera l’Afrobasket.

Basketball…

La Fédération congolaise de basketball (Fécoket) sera sous les feux des projecteurs. Du 17 au 31 août, en effet, le Congo abritera l’Afro-basket (Coupe d’Afrique des Nations de basketball). Quinze pays africains éliront domicile en terre congolaise le temps que durera la compétition continentale. Le défi de l’organisation ne pose nullement problème au pays hôte qui a déjà fait ses preuves en la matière. Les onzièmes Jeux africains dont la réussite a été mondialement saluée en témoignent. Mais, la participation des Diables rouges, à domicile, est un défi qui demeure entier pour la Fécoket. Il serait peut-être trop prétentieux pour le Congo de croire détrôner le Nigéria champion en titre ou de donner du fil à retordre à l’Angola 11 fois champions… Il ne sera pas non plus question, pour les Diables rouges, de participer en tant que figurants comme ils l’ont récemment fait lors des Jeux africains.

Pourtant, la préparation des athlètes congolais, à ce grand rendez-vous du basketball africain, semble prendre un coup. Le 17 décembre dernier, la Chambre de conciliation et d’arbitrage du sport (Ccas) a invalidé l’élection de Bruno Jean Richard Itoua à la présidence de la Fécoket, ainsi que le reste du bureau exécutif. L’assemblée générale élective est donc à refaire dans un délai de 45 jours à compter de la date à laquelle la Ccas a rendu publique sa délibération. Ce sera à la fin du mois de janvier voire début février 2017. Le retard de prise de fonctions des dirigeants de la Fécoket aura des répercussions sur la préparation des basketteurs, puisqu’il faudra encore attendre la tenue du conseil fédéral inaugural qui adoptera le plan d’actions de la Fédération dans lequel l’Afro-basket demeure la priorité des priorités.

En 2017 la Fécohand doit bâtir l’ossature pour 2018

Le Congo accueillera, en 2018, la deuxième édition de la Coupe d’Afrique des nations seniors dames, Edith Lucie Bongo Ondimba. Ce sera également le deuxième grand rendez-vous que Brazzaville va abriter au cours de cette olympiade. A domicile, les Congolaises auront un défi à relever : effacer l’humiliation des 11e Jeux africains au cours desquels, elles ont occupé la 7eme place avant de terminer lors de la dernière CAN en Angola. Les Diables rouges dames ambitionnent donc de disputer au moins la finale. « Nous qui sommes 4e aujourd’hui, nous devons nous battre pour être face à l’Angola à domicile. Ça s’impose à nous de gagner face à la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Cameroun et la Tunisie dans deux ans. Mais gagner l’Angola, ce sera difficile. Mais on va le faire douter », expliquait Jean Claude Ibovi, le président de la Fécohand.

Dès 2017, le Congo doit poser les bases de la préparation. Le protocole d’accord signé entre le Congo et la Confédération africaine définit les obligations de la partie congolaise : mettre en place, le 1er janvier 2017, un comité d’organisation opérationnel ; œuvrer à une organisation rigoureuse de cet événement et une préparation efficiente de l’équipe nationale. En d’autres termes, ce sera un échec si le pays organisateur quitte la compétition avant même les demi-finales. Pour cette année 2017, la Fécohand a prévu une série de regroupements à Brazzaville pour les Diables rouges évoluant au pays et celles de la diaspora afin de corriger les faiblesses dans la préparation des athlètes.

Le premier regroupement commencera au mois de mai. Il durera une quinzaine de jours.  La seconde au mois d’août puis la dernière au mois de décembre.  Selon le président de la Fécohand, la Cahb confiera au Congo, la Coupe d’Afrique des vainqueurs de coupes avant la CAN pour lui permettre de tester le travail effectué en amont. Outre la CAN des dames, Cara et Patronage vont représenter le Congo en mars 2017, à la Coupe d’Afrique des vainqueurs de coupes. Les Diables rouges messieurs 3e aux Jeux africains, disputeront quant à eux, la phase finale de la CAN en janvier 2018 à Libreville au Gabon.

Boxe des pharaons rénovée, la Fédération congolaise de la discipline s’est fixée comme objectif de participer aux 12èmes Jeux africains en Guinée Equatoriale dans deux ans. Pour ce faire, cet art martial rénové par le Congolais Jean Samba doit être pratiqué au moins dans cinq pays. L’année 2017 sera consacrée à une opération de charme en vue d’implanter la boxe des pharaons rénovée dans plusieurs pays du continent. Lors des onzièmes Jeux africains, la boxe des pharaons était retenue comme sport de démonstration. Le défi aujourd’hui est d’avoir le statut de sport de compétition.

Kung Fu Wushu, les Diables rouges participeront pour la première fois aux Championnats du monde de cet art martial chinois qui se disputeront en Russie, au mois de septembre. « La Fédération congolaise de Wushu (Fecowu) aura pour défi de ramener au moins une médaille. Il ne s’agira de participer pour participer. », a fait savoir son président Stève Kouma. La Fecowu s’attèlera donc à créer les conditions pour atteindre cet objectif. Au mois d’avril prochain, les dirigeants de la structure inviteront deux experts chinois pour assurer le perfectionnement de la pratique du Kung Fu Wushu.

Football, les premières rencontres des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) Cameroun 2019 débuteront en mars 2017. Le tirage au sort des matchs qualificatifs aura lieu le 12 janvier au Gabon. La qualification à cette échéance sportive continentale demeure un des grands défis pour les Diables rouges condamnés à faire oublier au public sportif national l’échec lors des éliminatoires de la CAN Gabon 2017 face à des adversaires prenables.

Au niveau des compétitions africaines de clubs notamment la Ligue des champions et la coupe de la CAF, le Congo sera représenté par quatre équipes soit deux dans chacune des compétions. AC Léopards de Dolisie et Diables noirs pour la première, Etoile du Congo et Cara pour la seconde. Ces représentants congolais connaissent déjà leurs adversaires pour le tour préliminaire. En Ligue africaine des champions, AC Léopards de Dolisie en découdra avec UMS Loum du Cameroun tandis que Diables noirs sera aux prises avec RCK du Burkina Faso. Par ailleurs, Étoile du Congo rencontrera Racing Micomeseng de la Guinée Équatoriale et Cara va se mesurer à Mas de Fès du Maroc en Coupe de la CAF.

Les Diables rouges Pétanque…

Pour une première expérience lors des championnats du monde à Antananarivo (Madagascar), les Diables rouges se sont classés 5e sur 48 pays et 3e au plan africain. L’appétit venant en mangeant, les Congolais entretenir cette flamme lors des championnats d’Afrique au mois de juin avant les jeux d’Afrique centrale en 2019. Pour relever ce défi, la fédération mettre en place, cette année, une structure en charge de la détection sur l’ensemble du territoire national avant de soumettre les athlètes détectés à un grand test à Brazzaville au cours duquel, les meilleurs seront sélectionnés comme Diables rouges.

Le karaté doit se mettre à jour. Lors de sa 129ème session du 3 août 2016 à Rio au Brésil, le Comité international olympique a, en effet, décidé que le Karaté soit présent aux Jeux olympiques d’été de 2020 comme sport olympique. Après sa réélection à la présidence de la Fédération congolaise de karaté et arts martiaux affinitaires (Fécoka-Ama), Dominique Ondzé dit Me Doukaye a fait de la participation des Diables rouges à cette échéance sa priorité. Ainsi, la Fécoka-Ama est tenue d’organiser des formations pratiques et théoriques au profit des athlètes, des entraineurs et autres techniciens pour répondre aux nouvelles exigences sur le règlement des compétitions.

Pour cette olympiade, les défis à relever au niveau des compétitions sont les mêmes en tenant compte de l’obligation des résultats pour toutes les fédérations sportives nationales comme celles d’Athlétisme, de Badminton, de la Boxe, du Cyclisme, de l’Escrime, de la Gymnastique, de l’Haltérophilie, du Kyokushin, des Luttes associées, de la Natation, du Nzango, du Rugby, de Tennis, de Tennis de table et du Volleyball.

« Notre accompagnement est donc acquis pour la mise à disposition de toutes les installations et équipements sportifs existants (…), la mise à votre disposition le financement des compétitions internationales des clubs et des Diables rouges toutes disciplines confondues… », avait indiqué le ministre des Sports et de l’éducation physique lors du lancement de l’olympiade. Seulement, le département des Sports doit également dénouer la situation qui prévaut à la Fédération congolaise de Taekwondo et la Fédération congolaise de Jiu-Jitsu où les assemblées générales électives n’ont pas pu se tenir. Ces instances ne sont pas, à ce jour, renouvelées.

 

James Golden Eloué et Rominique Nerplat Makaya

Légendes et crédits photo : 

Photo : les présidents des Fédérations sportives nationales lors du lancement de l'olympiade Crédit photo Adiac

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