Nord-Kivu : le sud de Lubero déclaré « zone sans armes »Mercredi 30 Novembre 2016 - 17:28 À la suite du dernier massacre d’une trentaine des civils à Luhanga au nord de Goma, il a été décidé que l’armée puisse renforcer sa présence dans la zone, puis planifier une opération de traque contre toutes les milices armées. Le récent massacre, qui a eu lieu à Luhanga, un petit village situé dans le groupement Itala, à environ 200 kms au nord de Goma (Nord-Kivu) au sud du territoire de Lubero, a laissé un arrière-goût âcre auprès d’une population éplorée qui a difficile à s’en remettre. Environ trente personnes ont été tuées par des hommes armés dans la nuit de samedi 26 à dimanche 27 novembre. Les sources onusiennes parlent d’un massacre à caractère ethnique lors d'une attaque d'un camp des déplacés hutu par une milice Nande dans le coin du pays. De passage le 29 novembre sur le lieu de cette tragédie accompagné par une délégation mixte gouvernement provincial-Monusco, le gouverneur du Nord-Kivu Julien Paluku a déclaré le sud du territoire de Lubero « zone sans armes ». Il sera dorénavant question d’assurer la répression de la détention illégale d’armes dans la zone. Autrement dit, ne seront désormais autorisés à détenir les armes que les militaires et policiers. « (…) On ne peut accepter que trente à quarante personnes meurent à la suite du banditisme. Nous devons vraiment nous préoccuper des vies humaines », a martelé le gouverneur, non sans émotion. Concernant les dispositions sécuritaires qui sont prises pour stabiliser le secteur, il a annoncé le renforcement d’une présence accrue des Fardc dans la région soutenue par une opération de traque contre toutes les milices armées opérant dans cette partie du pays. Et d’ajouter que des dispositions seront prises par la justice militaire pour ouvrir une enquête au sujet du massacre de Luhanga et s’assurer que les auteurs seront punis. Entre-temps, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) en RDC a, dans un récent communiqué, noté que « la situation ne s'est toujours pas améliorée » et que de nouvelles violences inter communautaire sont à craindre dans les territoires de Rutshuru, de Walikale et de Lubero dans le Nord-Kivu. Alain Diasso Notification:Non |