Niari : la cascade de "Kikata", un merveilleux site à découvrir

En séjour de travail dans le département du Niari, la ministre du Tourisme et des loisirs, Arlette Soudan Nonault, a visité la cascade de "Kikata", un merveilleux site non moins fréquenté, en vue de le faire découvrir au monde touristique. Car, dans la vision politique de ce ministère, il faut que le Congo devienne une destination écotouristique. C’est ainsi que la  ministre en charge de ce département entend valoriser les sites touristiques dont regorge le Congo.

Arrivée sur les lieux, Arlette Soudan Nonault a exprimé sa joie mélangée d’étonnement de découvrir cette cascade. « Nous sommes là en pleine découverte d’un site préservé de l’humain que beaucoup  d'entre nous envieraient de par le monde. Aujourd’hui lorsque je vois l’œuvre de la création de Dieu préservée par la population que je salue, cette tradition qui nous a permis de préserver ces espaces de l’écotourisme ; ces espaces de découverte ; ces espaces où on a une forme de régénération ; ces espaces où, rien qu’on y étant vous avez l’impression de guérir l’âme, c’est tellement intemporel. Je suis une touriste dans l’âme depuis des années. J’ai parcouru avec mes enfants plusieurs sites dans le monde entier avec des sacs à dos, mais ce que je vois ici est merveilleux », a-t-elle fait savoir.

La ministre du Tourisme et des loisirs a invité les riverains à préserver cette nature, annonçant la mise en place d’un cadre réglementaire pour y avoir accès. « Cette cascade est d’une beauté extraordinaire. Cette histoire de la sirène handicapée qui préserve cette nature qui se marie à ces roches ; ces roches qui épousent cette nature verte où vont les feuilles mortes qui se régénèrent dans tout un cycle intemporel de génération en génération sans qu’il y ait la main de l’homme qui vienne polluer. Pour preuve personne ne vient nettoyer ici, mais la nature a fait son œuvre», a-t-elle souligné.

Avant d’ajouter : « Ce sont les traditions, il faut être fier et les respecter, et surtout préserver cet environnement. C’est important de prescrire aux gens que là-bas, il y a un rituel auquel il faut respecter. Il ne faut pas enfreindre, car même en Europe, en Asie, …, on respecte ces rituels. »

De même la ministre du Tourisme et des loisirs a fait savoir à ses interlocuteurs que le village de Sossi à lui seul regorge 17 sites touristiques répertoriés officiellement. Chaque site a un nom et la cascade de "Kikata" est le deuxième site qu’elle découvre après Madiaba. C’est pourquoi l’implantation de ce gîte rural de Sossi.  Ces sites, a-t-elle ajouté, sont des pétroles intarissables. Quand il y a 17 sites, a-t-elle poursuivi, cela suppose qu’un touriste ne peut pas les visiter tous le même jour. Chaque fois qu’il veut aller sur un site, il doit verser quelque chose.

« Chaque accès à un site a un financement qui inclut la taxe du guide, le lieu qu’on va aller voir, le prix du rituel et le prix du ministère ou de l’Etat. Aussi il doit avoir un certificat médical, être en bonne santé pour ne pas que son cœur lâche là-bas. Il lui faut aussi des chaussures, des bâtons de prestige, parce qu’il fera la randonnée pédestre et la randonnée de découverte. Il y a donc toutes ces conditions qu’on va mettre en place pour que vous puissiez les accueillir. Vous allez gagner, les communautés urbaines ainsi que l’Etat. C’est un partenariat gagnant-gagnant », a indiqué la ministre.

Monsieur Mouyabi, cadre du ministère du Tourisme, a exprimé le sentiment de joie et s’est émerveillé de se trouver dans un milieu totalement protégé. « Dans la vision politique du département du tourisme, il faut que le Congo devienne une destination écotouristique. C’est ce que la ministre est en train de faire ici. Donc, j’ai un sentiment de joie.  Nous commençons par le Niari, avec la réalisation qui s’est faite à travers le gîte rural. Les touristes qui viendront désormais auront un lieu de chute où ils devront d’abord s’arrêter puis faire une progression pour aller visiter les chutes, celles de Madiaba et de Kikata situées de part et d’autre.  Aujourd’hui, le tourisme est compté parmi les cinq secteurs de la diversification de l’économie », s’est-il exprimé. 

Notons que cette cascade s’appelle "Kikata", parce qu’il se trouvait en ce lieu une "sirène handicapée" très méchante, a expliqué l’un des chefs de la contrée. Ce sont les premiers habitants de cette terre, à savoir les Nsundi et les Lari qui ont donné ce nom à cette cascade. C’est une cascade qui les servait à  désenvoûter. Et ceux qui se rendaient sur ce lieu avec des esprits maléfiques tombaient. Si bien qu’on ne s’hasarde pas à aller là-bas sans faire des rituels.