Municipalisation : les travaux de la ville de Mindouli s’exécutent sans heurtsSamedi 7 Septembre 2013 - 18:32 De l’assainissement à la construction des infrastructures de souveraineté et des structures sociales, les travaux de la municipalisation accélérée dans la circonscription de la communauté urbaine de Mindouli s’exécutent sans heurts, a affirmé le 6 septembre Jean-Bosco Mahoungou, maire de la localité Les espaces réservés à l’exécution des chantiers ne présentent aucun problème d’expropriation parce que le patrimoine foncier de l’État est préservé. L’hôtel de ville sera livré avant la fin de l’an 2013. Les travaux sont avancés à 75%, selon les explications de Magicel Beintho-Mavoungou, chef de chantier. Il reste à finaliser la bâche à eau, le terrassement, le mur de clôture, les fosses septiques et d’autres installations, dont la climatisation. Sur les onze projets retenus dans le cadre de la municipalisation, un seul est achevé, celui de l’électrification de Mindouli. Les projets de l’hôtel de la sous-préfecture, les résidences du maire et du sous-préfet, les logements des secrétaires de la mairie et de la sous-préfecture, la fibre optique (pas encore déployée mais la boucle est déjà dans la ville), le commissariat de police, le hangar de stockage et l’adduction d’eau sont en cours d’exécution. « Nous avons connu un problème lié à l’approvisionnement du gravier. L’entreprise qui exploite les minerais dans la localité, chargée de fournir le gravier à tous les chantiers, a été confrontée à un problème d’électrification. Nous attendons d’autres projets, dont le stade, le marché, les logements sociaux et l’hôpital de base », explique le maire de Mindouli. Plus de 400 ménages éclairés à l’électricité à Mindouli Les populations de Mindouli ont affirmé le que la ligne basse tension du réseau de la société nationale d’électricité (SNE) alimentait leur localité. Depuis trois mois, les rues, avenues et plus de quatre cents ménages de la communauté urbaine de Mindouli sont électrifiés par la SNE. Les populations s’adonnent déjà aux petits commerces liés aux exigences du courant électrique. Les populations exerçant des petits métiers retrouvent le sourire même si ce n’est certes pas encore la liesse générale. Les cybercafés, ateliers de vulcanisation, les charcuteries sont des activités lucratives exercées par les habitants de cette communauté. « Les chiffres d’affaires croissent parce que le courant est stable et nous n’achetons plus de gasoil. La clientèle a changé, nous avons des clients qui débarquent de Pointe-Noire à bord de leur voiture et viennent dormir ici pour continuer le lendemain sur Brazzaville », explique Brice Mibassa, un hôtelier. La ligne électrique Moukoukoulou-Mindouli, longue de cent dix kilomètres, est en cours de révision. Alors que le tronçon Pointe-Noire-Loudima-Mindouli, long de deux cent vingt kilomètres, est fonctionnel. Le réseau de la communauté urbaine fonctionne avec une tension électrique de 30 kV. « Dans deux à trois semaines, la localité de Kinkala sera également connectée. Il nous faut encore une ligne spéciale Mindouli-Kinkala, de 30 kV, pour alimenter la préfecture de Kinkala », affirme le chef de la centrale électrique de Mindouli, Christel Brilland Yoka. Plus de dix avenues rouvertes à la libre circulation des citoyens Le travail manuel au sein de la communauté urbaine de Mindouli est organisé par un effectif de soixante tâcherons et volontaires. Ce personnel, aidé par les fidèles des églises et des associations locales, désherbe au rythme d’un calendrier plus ou moins officiel les espaces publics, les rues, les avenues principales et secondaires, y compris les trois cimetières de la localité dont l’un date de l’époque coloniale. Les équipes de la communauté urbaine font des remblais avec le calcaire exploité sur les chaussées des routes non bitumées. Sur les rues et avenues, ils aplanissent parfois aussi les hauteurs des collines pour faciliter la circulation à tout le monde. « Sur la RN1, nous œuvrons pour l’assainissement, là où il y a des dos d’âne nous mettons des pierres et de l’argile pour atténuer les secousses des véhicules lors de la circulation », raconte un tâcheron de Mindouli. L’ancien circuit d’adduction d’eau au niveau des douze quartiers que compte Mindouli se réhabilite progressivement avec l’aide de la société CMEC en attendant la finalisation du potabloc, en construction par une société chinoise. Par ailleurs, c’est au quartier Sans-Fil II, sur un terrain d’une superficie d’un hectare, que sera érigée l’usine d’adduction d’eau. « Après le traitement de l’eau ici, il sera évacué vers le potabloc avant d’être servi aux populations. Les travaux doivent être terminés avant 2015. En attendons, nous avons un ancien réseau hérité des colons blancs, un autre installé par le CICR en 1998 et les sources naturelles d’eau gérées par les chefs de quartier. En bref, nous avons un réel problème d’obtention d’eau potable », précise Jean-Bosco Mahoungou, maire de Mindouli. Projets éducatifs et culturels Les sites touristiques, culturels et historiques qui datent de la colonisation sont modestement aménagés sur les fonds de la communauté urbaine. Par exemple, le cimetière où furent enterrés les colons De Chavannes, Marchand et Fourrassiez, tous anciens compagnons de l’humaniste explorateur Pierre Savorgnon De Brazza, est désherbé deux à trois fois par semaine par les églises locales. Pour l’instant, le maire de la localité habite dans un vieux bâtiment administratif qui date de l’époque coloniale, légèrement aménagé. En outre, le volet réhabilitation des écoles dans le cadre de la municipalisation accélérée est à l’ordre du jour et à Mindouli, il y a des écoles qui ont été retenues. Pour l’heure, le délabrement des écoles primaires de Mindouli est avancé. « La réfection des écoles n’a pas encore commencé en dehors de quelques salles de classe aménagées. Les travaux de souveraineté sont prioritaires comme partout où la municipalisation est passée. Puisque c’est un programme, nous espérons que ces écoles seront réhabilitées », indique Jean-Bosco Mahoungou. Sur le plan culturel, le projet d’installation d’un centre d’alphabétisation à Mindouli est géré entre l’autorité de la communauté urbaine et la représentation de l’Unicef au Congo. L’octroi d’un financement est acquis même s’il tarde encore. Par contre celui de la réhabilitation des maisons qui logèrent au temps passé les anciens présidents reste à discuter. Notons que cette communauté urbaine compte quatre écoles primaires, un lycée, deux collèges techniques et un centre de santé intégré dont les travaux de construction ont été financés par l’Union européenne. L’institut technique est un projet dont les lignes de financement sont prévues par l’État pour exécution ultérieure. Le pont sur la rivière Loukouni Au PK 3+7 sur la RN1 s’exécutent les travaux de la construction du gigantesque pont sur la rivière Loukouni, un défi à relever par l’entreprise chinoise. Sur une longueur de 161 mètres. Avec un arc métallique de 91,2 mètres. Sur le profil en longueur, le pont est sur une pente de 1%. Les coulées en béton ont démarré. La partie centrale est en art métallique.
Mindouli demeure l’un des districts le plus peuplés du département du Pool. Il constitue l’un des plus grands bassins agricoles. Dès 1935, sous l’égide des services d’élevage coloniaux, furent introduits les premiers bovins de race Ndama en provenance du Congo belge, de l’Oubangui-Chari et de la Guinée. Avec la création de la ferme de Mpassa en 1942, puis celle de la Louila en 1964, l’élevage bovin va également s’introduire dans le milieu paysan et ce grâce à une politique de métayage menée d’une part par l’État dans les années 1960 et d’autre part par les paysans. Ainsi 212 fermes paysannes de tailles diverses virent le jour et le cheptel total avait atteint le chiffre de 12 000 têtes de bovins. La ville de Mindouli est limitée au nord par la rivière Loukouni, qui est un affluent du fleuve Niari. Au sud, elle partage ses limites avec la RDC, dont certaines localités sont situées à 15 kilomètres de Mindouli, au sud-ouest par le pont Mindoundou, à l’ouest par le village Nzinzi, et à l’est par le pont Nsaboukou. Elle est peuplée par 25 000 habitants avec une superficie estimée à 67,500 kilomètres carrés et 25 kilomètres d’une voirie urbaine non aménagés. Les 7 habitants au kilomètre carré sont subdivisés par 49% d’hommes et 51% de femmes. Fortuné Ibara Légendes et crédits photo :Photo 1 : Le matériel d'assainissement de Mindouli. (© DR) ; Photo 2 : Le maire inspecte les travaux d'assainissement. (© DR) ; Photo 3 : Les travaux du pont sur le rivière Loukouni. (© DR) ; Photo 4 : Le maire et les agents techniques devant le nouveau siège de la mairie en construction. (© DR) |