Municipalisation de la Lekoumou : Sibiti se métamorphose progressivement

Avant l’événement, la ville s’est transformée en chantier géant : édifices publics et infrastructures y poussent comme des champignons. D’un coin de la ville à l'autre, le vacarme des engins et des marteaux se mêle au bruit des bars et autres lieux de loisirs.

Dans la poussière jaunâtre de la latérite de cette ville de chasseurs et d’agriculteurs, ouvriers chinois et congolais s’emploient à bâtir une infrastructure publique. Les jeunes ont abandonné les autres activités pour rejoindre les chantiers ouverts pour la circonstance.

Sur le boulevard où va se dérouler le défilé militaire et civil, le 15 août, en présence du chef de l’État, Denis Sassou N’Guesso, c’est une course contre la montre pour l’entreprise chargée de le construire : les jours sont comptés et le 15 août n’est plus loin.

L’administrateur-maire de Sibiti, Bernard Makita, a assuré aux journalistes que les ouvrages liés à la fête de l’indépendance seraient prêts dans les délais. Cette affirmation n’a pas calmé leur inquiétude au regard de l’évolution des travaux. La voirie urbaine n’a pas encore reçu de goudron sur les 29 kilomètres de bitumage prévus. Mais les tracés asphaltés sont déjà joliment faits.

Les sociétés de distribution d’eau et d’électricité sont à pied d’œuvre. Un ouvrier, qui a requis l’anonymat, évoque les difficultés de creuser les passages des tuyaux et des fils électriques à Sibiti, en raison de la qualité du sol. L’utilisation des engins, a-t-il dit, fait avancer le travail, mais leur nombre est insuffisant et cela retarde la progression.

Les vingt mille habitants environ que compte la localité sont émerveillés par sa métamorphose chaque jour qui passe. Les travaux du palais présidentiel, de l’aéroport, du stade municipal de près de quatorze mille places, des logements des hôtes de marque, du château d’eau, des Hôtels de la préfecture et de la sous-préfecture, de la mairie et de l’hôtel du stade, avancent normalement. Les ouvriers chinois et congolais rencontrés sur place nous ont assuré qu’ils étaient déterminés à achever les travaux dans les délais, pourvu que le matériel indispensable soit rapidement acheminé sur Sibiti en passant par Pointe-Noire.

Petit bémol, l’insuffisance d’hôtels et d’auberges posera problème, comme c’est le cas aujourd’hui, pour accueillir à partir du 13 août tous les invités à la fête de l’indépendance.

Bientôt sortira de terre une ville coquette, épargnée par les érosions et les glissements de terrain. Elle s’apprête à offrir son hospitalité légendaire avec les groupes folkloriques Nzobi, Moukissi, Kidzili, Ngouata, Balka, Mountouta et Lissiawa.

Rendez-vous dans quelques jours pour une évaluation complète des ouvrages indispensables à la fête du 15-Août.