Mondial 2018 : le Sénégal, la Tunisie et le Maroc iront en Russie avec le Nigeria et l’Egypte

Habitués des échéances planétaires (cinq participations à la Coupe du monde, 1 titre olympique), les Super Eagles nigérians avaient déjà obtenu leur ticket pour Russie 2018, avant leur ultime match nul en Algérie.

Les Fennecs, 8^e de finalistes au Brésil, n’ont pas su, eux, sublimer leurs talents individuels et vivre un cinquième Mondial. Sept fois mondialiste, le Cameroun, champion d’Afrique en titre, mais auteur d’une terne Coupe des Confédérations en juin dernier, manquera également à l’appel. Comme la Côte d’Ivoire, abonnée au Mondial depuis 2006, mais en déclin depuis son sacre continental de 2015, voir le Ghana, stérile en CAN, mais auteurs de performances prometteuses en 2006 et 2010.

Si ces « cadors » ont déçu durant ces éliminatoires, d’autres ont convaincu, à l’image du Maroc, d’Hervé Renard. Les Lions de l’Atlas retrouvent une compétition qu’ils n’avaient plus fréquentée depuis France 98. Une longue parenthèse est ainsi refermée, permettant au technicien français, double champion d’Afrique, de vivre son premier Mondial. Dans un groupe C relevé, le Maroc termine invaincu (3 victoires et 3 nuls) avec en point d’orgue un succès 2-0 à Abidjan en forme de passage de témoin.

La Tunisie, mondialiste à cinq reprises, sera également du voyage en Russie. Les Aigles de Carthage comptent un petit point de plus que la RDC, dont l’ultime victoire face à la Guinée aura été vain. Pour les hommes de Florent Ibengé, dont le cycle à la tête des Léopards pourrait bien toucher à sa fin, la défaite à Radès, le 1^erseptembre dernier, aura été fatale. Reste à savoir si l’équipe dirigée par Nabil Maâloul, dont la dernière apparition date du Mondial 2006, parviendra à bien figurer en Russie : le collectif est rodé, mais l’équipe manque d’individualités de très haut niveau, sans faire injure à Msakni ou Khazri.

Championne absolue en Afrique avec 7 CAN gagnées, l’Egypte n’a jamais eu la même réussite à l’internationale et son histoire avec la Coupe du monde se résume à deux petits « flirts » en 1934 et 1990. Si l’équipe actuelle, qui sort d’un groupe homogène à défaut d’avoir été difficile (avec un Ghana vieillissant, un Ouganda volontaire et un Congo vite hors course), ne dégage pas la même force collective que la génération 2006-2010, articulée autour des Gomaa, Hassan, Aboutreika et El Hadary. A 44 ans, le gardien est toujours présent et fera office de trait d’union, comme le défenseur Fathy, avec la cuvée Salah-Elneny-Trezeguet.

Le retour en force de l’Afrique du nord est indéniable avec trois équipes qualifiées. Avec la qualification du Sénégal, l’Afrique de l’ouest récolte donc les deux autres tickets. Les Lions du Sénégal, dont le monde avait suivi l’épopée en 2002, sont, en effet, mathématiquement qualifiés depuis leur victoire, vendredi soir, face à l’Afrique du sud lors du match à rejouer de la 2^e journée.

Mais le Burkina et l’Afrique du sud ont tous deux fait appel, devant le tribunal arbitral du sport (TAS) de la décision de la Fifa de faire rejouer le match Afrique du sud-Sénégal (initialement remporté par les Bafana, puis gagné par le Sénégal vendredi). Alors que les hommes d’Aliou Cissé, présent comme joueur en 2002, comptent cinq points d’avance sur les Etalons, un succès mardi contre l’Afrique du sud clôturerait le débat sans attendre le verdict du TAS, le 1^er décembre.