Mode congolaise : une « incursion » à Washington qui paieLundi 11 Août 2014 - 19:45 La deuxième dame des États-Unis d'Amérique, Jill Biden, a porté une robe en pagne « made in RDC » qui a fait une grande impression lors du diner offert le 5 août par la Maison Blanche aux chefs d’État et de gouvernement du continent africain, et les réactions restent plutôt favorables à Kinshasa. La marque de reconnaissance faite à la mode congolaise à un moment aussi historique des relations entre les États-Unis d’Amérique et l’Afrique a été bien accueillie dans les ateliers de couture de Kinshasa. Comme l’a reconnu une styliste interrogée par la rédaction, il s’agit d’une petite « promo » faite au savoir-faire congolais. Cela veut dire également que la mode congolaise peut très bien s’exporter en dehors des frontières naturelles. Sur le site officiel de la primature, l’on explique sans détour que le « couple Biden honore le génie congolais ». La deuxième dame des États-Unis « a surpris agréablement l’assistance par son style vestimentaire. Une robe en pagne conçue en RDC et qu’elle s’est procurée lors de son séjour sur les terres de Lumumba », a indiqué le site. Ces dernières années, la mode congolaise est en train de monter, avec l’arrivée des modélistes qui tendent à revenir sur les modèles fortement ancrés sur les cultures africaines. Interrogée, Jill Biden a eu des mots directs : « Pour moi, le tissu et le style de cette robe incarnent la beauté et la force des femmes que j’ai rencontrées au cours de ma visite en Afrique le mois dernier ». En effet, au cours de son voyage d’une semaine, Jill Biden a fait une tournée qui l’a conduite en RDC où elle a appelé une fois encore la communauté internationale à se mobiliser en faveur de l’autonomisation des femmes, de l’éducation et du développement économique en Afrique. Dans le cadre de ses contacts avec les femmes actives dans le secteur de la mode en RDC, Jill Biden avait rencontré la directrice du groupe de Vlisco. Il s’agit d’une marque très populaire de wax hollandais, et ce modèle de tissu tend progressivement à conquérir l’Afrique. Laurent Essolomwa |