MLP : Franck Diongo craint pour sa vie

Mardi 23 Août 2016 - 19:45

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Alors que la République attendait suivre le début des travaux préparatoires du dialogue « inclusif », un des leaders de l’opposition radicale craint pour sa sécurité au regard de l’attaque dont son domicile a été victime alors qu’il revenait de l’Europe. Il a eu la vie sauve grâce à la présence de nombreux jeunes trouvés chez lui, qui sont venus saluer son arrivée.

La Résidence du président du Mouvement lumumbiste prograssiste (MLP) et premier vice-président de l’Alternance pour la République (AR), le député Franck Diongo, a été attaqué, dans la nuit du 22 au 23 août, par des hommes armés non autrement idetifiés. « J’ai été attaqué à la maison par des gens en tenue civile mais armées, ce qui est nouveau, ce qu’ils étaient accompagnés des chiens bergers et ils étaient venus avec des véhicules Ketch », a expliqué la victime, dans une conversation avec la presse.

Selon le député Franck Diongo, cette attaque a eu lieu aux alentours de 4 heures, peu avant 5 heures. Les assaillants, a-t-il expliqué, avaient tenté d’escalader les murs sans savoir qu’il y avait beaucoup de jeunes, plus de quarante, dans la parcelle. C’est cette présence des jeunes, qui étaient venus saluer leur leader, qui l’avait sauvée des griffes de ces personnes visiblement mal intentionnées. « Ces jeunes savent que chaque fois qu’il y a des événements, il y a aussi des menaces qui pèsent sur nous, c’est ce qui m’a sauvé. Sinon, je ne sais pas ce qu’il allait m’arriver aujourd’hui. Ce qui est grave c’est que je suis arrivé hier de l’Europe. Cela veut dire qu’ils m’ont espionné à partir de l’aéroport jusqu’ici. Donc, il savait que je suis venu, c’est ce qui est curieux », a souligné le président du MLP.

Pour Franck Diongo, en effet, cette attaque a été planifiée. « Cela démontre le caractère planifié de cette attaque. Je veux vous rappeler que le seul tronçon où il y a eu les éléments de la garde présidentielle (GR) et la police avec beaucoup d’engins, c’est notre tronçon ici de l’ozone, parce qu’on me considère comme le plus dangereux et le plus influent de l’opposition. Pourquoi emmener les chiens bergers ? Que ce qu’ils voulaient me faire ? C’est la question que je me pose. Quelle a été l’intention réelle de cette attaque ? », s’est-il demandé.

Le député victime de cette attaque rappelle une action similaire qui l’avait visé quelques temps àprès les élections tenues en 2005. Il ne faut pas oublier, a-t-il rappelé, qu’en 2006, on m’a jeté des grenades offensives, et la personne qui avait essayé de les ramasser avait les deux mains coupées. Moi, a-t-il poursuivi, j’avais perdu connaissance jusqu’à l’hôpital Mama-Yemo.  « N’oubliez pas qu’on m’a arraché le poste de député en 2006, j’ai été invalidé. En 2015, le 19 janvier lors des manifestations que nous avons organisées, il y avait des éléments de la GR, à bord de douze Jeep, qui ont voulu m’arrêter à mon bureau, sans savoir que j’étais déjà parti. Le même jour, j’ai été attaqué chez moi par les militaires de cette même garde en tenue militaire, heureusement que je n’avais pas passé nuit à la maison. Et comme il y a des éléments de la police miltaire derrière chez moi, ils ont calmé la situation, comme j’ai eu à l’expliquer en son temps à la télé », a regretté le député national. 

Arrivé à Kinshasa dans la soirée du 22 août, Franck Diongo pense qu’il est en danger de mort au regard de son attachement à la vérité et à la démocratie. « Je suis qualifié de meneur qu’il faut à tout prix mettre hors d’état de nuire », s’est-il dit convaincu.

 

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Franck Diongo

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