Mines solides : vers une exploitation à grande échelle au Congo

Au cours de cette communication à bâtons rompus avec la presse nationale et internationale, le ministre Pierre Oba a tenu avant tout à édifier les professionnels des médias sur l’intérêt d’organiser cette conférence internationale à Brazzaville, couplée avec une grande exposition des produits miniers. Pour le ministre des Mines et de la Géologie, cette conférence vise à montrer à l’opinion que le Congo regorge d’énormes potentialités minières, mais c'est aussi l'occasion de les valoriser. Ensuite, le ministre Pierre Oba a saisi l’occasion pour faire le point sur le secteur minier dont il a la charge. Il ressort de son compte rendu que le Congo s’achemine vers une exploitation à grande échelle de ses ressources minières,  car il a déjà octroyé à ce jour 102 titres miniers à 53 sociétés, parmi lesquels neuf permis d’exploitation attribués à sept entreprises. Parmi ces sept sociétés, trois offrent déjà des perspectives encourageantes, qui leur permettent d’entrer très bientôt dans la phase de production. Il s’agit des MPC/Evergreen, en charge du projet de potasse de Mengo, dont les travaux de construction des usines ont commencé, qui aboutira à la production de 1,2 million de tonnes de potasse par an. Cette production placera le Congo parmi les premiers pays producteurs de potasse en Afrique.

On note également la société DMC-Iron Congo qui, elle, produira à partir de 2014 à Mayoko, dans la Lékoumou, 300 000 tonnes de fer dans la première phase, ensuite 2 millions d tonnes pour la seconde phase en 2015. La société Congo Minig, attributaire du projet Mayoko-Moussoundji, pour sa part, produira pour sa première phase d’exploitation, en 2014, 500 000 tonnes puis 2 millions de tonnes de fer en 2015 au titre de la deuxième phase d’exploitation. Quatre autres grands projets de fer sur les sites de Zanaga, Avima Nabemba et Youkou sont prêts à entrer dans la phase de production, mais tardent par manque d’infrastructures de transport fiables.

Par ailleurs, Le ministre des Mines et de la Géologie a annoncé la création d’un centre de recherches géologique et minières. Ce centre, a-t-il dit, formera et perfectionnera les cadres et techniciens de l’industrie minière et contribuera à l’amélioration des techniques d’exploitation minières dans le strict respect de l’environnement et à l’encadrement des étudiants à l’université Marien-Ngouabi.