Mines : report de l’embargo sur les exportations de concentrés de cuivre et de cobalt

L’entrée en vigueur de l’embargo sur les exportations des concentrés de cuivre et de cobalt congolais a été reportée à début 2014. Les déclarations du ministre en charge du secteur des Mines, Martin Kabwelulu, à l’agence Bloomberg, relayées par l’Agence Ecofin, ont fait état de la suspension provisoire de la décision relative à l’interdiction de l’exportation des concentrés de cuivre et de cobalt. Martin Kabwelulu a précisé que le moratoire courait jusqu’au 31 décembre de cette année.                   

Il a été noté que cette interdiction des exportations des minerais à l’état brut devait initialement entrer en vigueur en juillet. Alors que le 5 avril, un décret du ministre des Mines avait donné un sursis de quatre-vingt-dix jours aux compagnies minières pour écouler leur stock. Selon cette décision, au delà de cette date, seuls le cuivre et le cobalt transformés pourront quitter le pays.

L’Agence Ecofin a noté, par ailleurs, que les nombreuses compagnies canadiennes, chinoises et sud-africaines présentes en RDC, n’ont pas encore installé des usines de raffinage. Contrairement aux deux champions du cuivre dans le pays, Glencore et Freeport MacMoran, qui ont déjà mis en place leurs usines.

Cette décision de l’embargo sur les exportations de concentrés de cuivre et de cobalt viserait, selon la source, à augmenter la valeur ajoutée de la production minière du pays. « Transformer le cuivre et le cobalt sur place, plutôt que les exporter à l’état brut, permet au pays de créer des emplois et de conserver une partie de la valeur ajoutée qui, sinon, s’en va à l'étranger », a noté l’Agence Ecofin.

Les statistiques de l’agence US Geological Survey, citées par cette source, ont noté que la RDC était le huitième plus grand producteur de cuivre au monde et le premier producteur mondial du cobalt en 2012.