![]() Médias : FFJ exige le rétablissement immédiat du signal de RFIMardi 16 Février 2016 - 16:07 Pour cette ONG, qui a condamné la coupure de ce signal, l’acte posé par le gouvernement de Kinshasa est constitutif d’entrave à la libre circulation de l’information. Dans un communiqué du 16 février, l’association de défense et de promotion de la liberté de la presse, Freedom for journalist (FFJ), a fait constater que le signal de Radio France internationale (RFI) en RDC a été coupé dans la matinée du même jour. « Dès quatre heures du matin (heure locale), nous avons constaté que la radio n’émettait plus. À la place, c’est un brouillage », aurait témoigné à FFJ un auditeur de Kinshasa. Alors qu’une source locale proche de RFI qui a requis l’anonymat a également admis à cette ONG que « le gouvernement provincial de Kinshasa a dit avoir coupé le signal », tout en soulignant qu’il s’agissait d’une mesure conservatoire alors qu’à Bukavu, le signal a aussi été coupé. Certaines autres sources ont rapporté à FFJ que la coupure du signal de RFI est liée à ses reportages en boucle sur la journée « ville morte », décrétée par l’opposition et la société civile, appelant au respect de la Constitution qui n’autorise plus au président Kabila, arrivé au terme de son second mandat, d’en briguer un troisième fin 2016. « Nous demandons aux autorités de rétablir le signal de RFI au nom du droit du public à l’infirmation. L’acte posé par le gouvernement de Kinshasa est constitutif d’entrave à la libre circulation de l’information», a appuyé cette ONG. FFJ a rappelé que de juillet 2009 à octobre 2010, Kinshasa avait totalement coupé le signal de RFI en RDC, sur décision du ministre chargé des Médias qui reprochait à cette radio de « démoraliser » l'armée alors que RFI a été, en outre, visée par la même décision au lendemain des élections générales de 2011. Le gouvernement, a expliqué FFJ, reprochait à la station de radio sa manière de traiter « la situation post-électorale dans le pays ». RFI avait également fait l’objet, le 3 avril 2014, des menaces de fermeture de son relais sur le territoire de la RDC. FFJ a souligné que le ministre des Médias, Lambert Mende Omalanga, lors d’une conférence de presse donnée à Kinshasa, reprochait à RFI d’avoir affirmé, dans ses analyses, que « les Fardc et ceux qui les dirigent seraient complices des FDLR ». Selon cette ONG, le gouvernement disait avoir jugé inacceptables les propos de RFI qui « seraient de nature à occulter, d’une part, les nombreux efforts déployés pour mettre un terme à l’existence des FDLR sur le territoire et, d’autre part, les enjeux qui expliquent la récurrence des séditions, des sévices et des agressions qui n’ont que trop duré ». Lucien Dianzenza Notification:Non |