Manifestations publiques : la Monusco responsabilise toutes les parties

Mardi 14 Novembre 2017 - 13:15

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Coupant la poire en deux, la mission onusienne appelle, d’une part, au droit de manifester dans le calme et conseille, d’autre part, la retenue.

 

Dans son communiqué de presse publié le 14 novembre, la Mission de l’ONU en RDC a appelé au droit de manifester dans le calme, tout en conseillant la retenue. « La Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco) réitère son attachement au respect des droits de l’homme et à l’expression pacifique des opinions », lit-on dans ce document.

La Mission onusienne a, en outre, exhorté les autorités congolaises à respecter les libertés fondamentales telles que stipulées dans la Constitution, dont la liberté de réunion et de manifestation. Il leur est également demander d'instruire les forces de défense et de sécurité à respecter les principes de nécessité, proportionnalité et légalité, conformément aux normes internationales. Aux citoyens, la Monusco a rappelé que le droit de manifester implique de s’abstenir de recourir à la violence sous toutes ses formes.

Le chef de la mission onusienne, Maman Sidikou, a, par ailleurs, noté que dans le contexte actuel de transition politique dans le pays, il est important que toutes les voix puissent s’exprimer dans le calme et de façon pacifique. Pour lui, la Monusco se réserve, conformément à son mandat, le droit d’observer les événements et de rapporter d’éventuelles violations des droits de l’homme.

La mise en œuvre intégrale des mesures de confiance prévues dans l’Accord du 31 décembre 2016, estime-t-il, serait également nécessaire afin de conduire la RDC vers des élections libres, transparentes et apaisées.

Il est rappelé que des organisations politiques et de la société civile congolaise ont appelé à des manifestations sur l’ensemble du territoire à partir de ce 15 novembre. Dans des documents distribués à cet effet, les organisateurs, qui ont appelé à la mise en œuvre de l’article 64 de la Constitution, ont invité notamment la population congolaise à une journée ville-morte et un sit-in dans les rues, sur les avenues et boulevards, devant les bureaux de quartier, des communes et mairies ainsi que des gouvernorats des provinces. L’objectif, ont-ils dit, est d'« exprimer leur ras-le-bol et dire, ça suffit ».

 

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en RDC, Maman Sambo Sidikou

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