Manifestation du 31 décembre : Bruno Tshibala appelle à prioriser la préparation des élections

Mercredi 3 Janvier 2018 - 15:13

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Le Premier ministre a félicité le peuple congolais pour avoir démontré qu’il est et reste attaché à la paix, à la concorde et au respect du calendrier électoral afin d’exercer sa souveraineté à travers les urnes.

 

 

Au lendemain de la marche pacifique initiée par le Comité laïc de coordination (CLC) de l’Église catholique, laquelle a été interdite par l’autorité de la ville, le gouverneur André Kimbuta, la Primature a fait une communication à la presse. Celle-ci indique, en substance que  depuis 2011, la classe politique ne fait que parler et il est temps de donner la parole au peuple pour trancher.

L’année 2018 sera cruciale, électorale, souligne Bruno Tshibala qui n’entend pas transiger et compte bien s’opposer à tous ceux qui veulent bloquer la tenue des élections. «Nous avons choisi la République et donc le peuple qui est souverain. Nous disons haut et fort, plus de marches et de meetings. L’heure est à la préparation des élections. Que les meilleurs l’emportent », indique-t-on dans l’entourage de l’actuel locataire de la Primature. « Ceux qui échafaudent le plan de transition sont dépassés et n’ont pas encore compris que la voie ouverte vers les élections est irréversible », martèle Bruno Tshibala. Il paraphrase, en fait, le président de la République, Joseph Kabila, qui l’a signifié lors de son discours sur l’état de la nation le 31 décembre 2017.

Le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, a abondé dans le même sens, le 2 janvier, dans son allocution d’ouverture de la session extraordinaire de la chambre basse du parlement. Une session demandée par le président de la République en vue de parachever le traitement de la modification du Code minier et d’autres matières restées en suspens. Pour le chef du gouvernement, la marche pacifique initiée par le CLC n’avait pas raison d’être, car le calendrier électoral donne déjà des précisions sur l’organisation des élections en décembre 2018. Aubin Minaku a, pour sa part, fait remarquer que les chrétiens catholiques peuvent marcher de bonne foi mais l’on craint la récupération politicienne.

Bien plus, a-t-on fait comprendre, il est aberrant d’organiser des marches pacifiques pour démettre un président démocratiquement élu, alors que les élections auront bel et bien lieu en RDC. La Commission électorale nationale indépendante a, d’ailleurs, avancé une date précise : le 23 décembre 2018. Le chef de l'executif national priorise donc l'organisation des élections, soulignant que les manifestations n'iront que dans le sens de compromettre la tenue des scrutins.

Martin Enyimo

Légendes et crédits photo : 

Bruno Tshibala, Premier ministre de la RDC

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