Lutte contre la piraterie maritime : de nouvelles mesures prises à Bruxelles pour protéger les côtes des pays du Golfe de Guinée

Samedi 23 Juillet 2016 - 15:00

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La restitution des décisions de la table ronde des bailleurs de fonds sur le financement du réseau sous-régional intégré de la fonction de garde-côte, tenue du 12 au 13 Juillet à Bruxelles en Belgique, a été faite le 22 juillet à Pointe-Noire en présence de Gilbert Mokoki, ministre des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande.

La table ronde a été organisée en vue de mobiliser les ressources pour permettre aux États membres de l'Organisation maritime de l'Afrique de l'Ouest et du centre (OMAOC) d’acquérir et d’entretenir les équipements nécessaires visant à sécuriser les eaux maritimes contre les fléaux tels que le terrorisme et les attaques à mains armées, la criminalité en mer, la pêche illégale des ressources halieutiques et le trafic des stupéfiants. Elle a regroupé les États membres de l’OMAOC, les agences de coopération et de développement, les industriels et opérateurs du secteur et  les partenaires.

À Bruxelles, la délégation congolaise a été conduite par  Charles Aimé  Mindou, conseiller aux Affaires maritimes du ministre des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande qui a fait la restitution à la communauté maritime réunie à la Direction générale du Conseil congolais des chargeurs.

Au terme des travaux qui ont duré deux jours, les participants relevant l’importance des incidences néfastes de la criminalité en mer sur le développement  du commerce extérieur des États ont constaté avec amertume l’absence de la volonté des États membres, à l’exception des quatre d’entre eux, à mettre en place de nouveaux systèmes de financement de l’OMAOC et, par conséquent, du fonds maritime régional, a dit le conseiller aux Affaires maritimes. Et Charles Aimé  Mindou de poursuivre : « Les États membres ont donc estimé que ce fonds maritime devrait constituer un gage pour les prêts sollicités auprès des bailleurs de fonds ».

Aussi les participants ont-ils souhaité que l’OMAOC retrouve tous ses pouvoirs en tant que leitmotiv de la sécurité maritime. « Il a été rappelé que le mémorandum d’entente encourage la mutualisation des moyens à permettre à un État de bénéficier de l’appui des autres États », a-t-il renchéri.

D’autres décisions ont été prises lors de la table ronde. « La Banque africaine de développement (BAD) s’est proposé en relation avec l’OMAOC d’élaborer un plan d’action de mise en œuvre du réseau sous-régional intégré de la fonction de garde-côte à partir d’un diagnostic à établir des effets de la piraterie  et des actes illicites en mer sur les économies des pays de la sous-région », a ajouté Charles Aimé Mindou.

 Les participants ont aussi lancé un appel solennel aux institutions financières internationales et aux agences de coopération et de développement pour s’imprégner des enjeux du réseau et concourir à la mobilisation des ressources nécessaires à l’acquisition, l’installation, l’exploitation et la maintenance des équipements. La réunion a aussi recommandé aux États membres la mise en place du mécanisme des nouveaux systèmes de financement de l’OMAOC et, pour ceux qui l’appliquent déjà, la répartition des ressources conformément aux dispositions y afférentes.

Ainsi, ce nouveau système intègre le fonds maritime régional qui va soutenir les projets tant au niveau  national que régional et va permettre le paiement régulier des contributions des États membres au budget de l’OMAOC et à ses organes spécialisés. Quant au  fonds maritime national, il  servira à financer toutes les politiques maritimes du pays. « Nous devons être soucieux à participer à la lutte contre la piraterie parce qu’en tant acteur économique au niveau national et au niveau sous-régional, vous devez être conscients que s’il n’y a pas de sécurité, s'il n’ y a pas de paix, il n’y a pas d’économie, s’il n’y a pas d'économie il n'y a pas de développement », a conclu le ministre Gilbert Mokoki. En fin de journée, le ministre des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande a eu un échange avec la Direction générale du Port autonome de Pointe-Noire.

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

Le ministre Gilbert Mokoki ouvrant la réunion Crédit photo"Adiac"

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