Libéralisation de l’électricité : la Banque mondiale prête à accompagner le processus

La loi sur la libéralisation de l’électricité en RDC votée au Sénat, le 15 novembre, tarde à être promulguée au grand dam des opérateurs privés qui attendent mettre la main à la pâte. À la Banque mondiale, on attend plus que l’effectivité de cette loi pour passer à l’action à travers un accompagnement soutenu du gouvernement et des operateurs privés de sorte à créer les conditions pour que le développement du secteur hydraulique puisse se mettre en place et, avec lui, le développement du secteur privé. En fait, la Banque mondiale se dit prête à aider le gouvernement à inverser la tendance qui fait que la RDC, nonobstant les atouts dont elle dispose en termes du nombre élevé des sites de production hydro-électrique (plus de cinq cents recensés), connaisse un taux d’accès à l’électricité très bas (environ 9%).

Tout en invitant les autorités à accélérer le processus de libéralisation du secteur, le directeur des opérations de la Banque mondiale en RDC, Eustache Ouayoro pense qu’il y a lieu de résorber ce paradoxe sans miser sur le grand Inga. En effet, explique-t-il, 52% de toutes les eaux d’Afrique sont concentrées en RDC mis à part les sites de production électrique. Il s'agit là de deux grands atouts dont la conjugaison pourrait permettre au pays de se passer d’Inga. L’ouverture aux privés dans ce secteur devrait inévitablement entraîner la concurrence avec pour corollaire l’amélioration des conditions de travail par l’électrification des milieux urbains, périurbains et ruraux de la RDC.

À la faveur de cette loi, la Société nationale d’électricité qui détenait encore un monopole de fait dans ce secteur, gérant la quasi-totalité des infrastructures, devrait dorénavant faire preuve d’efficacité à l’instar de tout opérateur en œuvrant dans un contexte de concurrence ou seule la qualité de service devra faire la différence.