Législatives 2017 : Silvère Batsamina opte pour une campagne électorale apaisée à Komono

Samedi 8 Juillet 2017 - 14:40

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Le candidat indépendant dans la circonscription électorale unique de Komono (département de la Lekoumou), Silvère Batsamina est sûr de sa victoire. Dans une interview exclusive qu’il a accordée aux Dépêches de Brazzaville, il en appelle à une campagne électorale apaisée.

 

Les Dépêches de Brazzaville: Vous siégez au Conseil départemental de la Lékoumou, comme élu de Komono. Aujourd’hui, vous êtes candidat aux législatives dans la même circonscription.  Comment et pourquoi vous est venue l’idée de vouloir être député ?

Sylvère Batsamina : Oui, je suis Conseiller départemental sortant, élu depuis 2014, dans la circonscription unique de Komono. Notre nouvelle ambition est motivée par le rêve de voir notre entité administrative s’arrimer à la modernité en profitant des différents investissements du gouvernement et des partenaires au développement pour se doter d’infrastructures éducatives, sanitaires et sociales viables.

Nous entendons également impulser une vraie dynamique participative en recherchant et encourageant des initiatives qui tendent vers la formation qualifiante des jeunes, leur insertion sociale à travers des micros entreprises, des coopératives, en tenant compte des potentialités de notre district.

Il faut relever en outre que le constat fait par les populations atteste que Komono a été, pendant ces cinq dernières années, silencieux à l’hémicycle. Et, peu des descentes ou presque pas ont été faites par le député sortant.

Ainsi donc, nous nous présentons à cette élection en ayant à l’esprit que Komono souffre des maux en partant des plus bénins aux plus graves.  Nous souhaitons servir d’interface entre les populations et le pouvoir exécutif pour mieux défendre les intérêts de ce département, en particulier et ceux du Congo, en général.

LDB : Il est souvent dit que le développement local se conçoit dans les Conseils départementaux et municipaux. Avez-vous appréhendé cet aspect avant de se lancer à la députation?

S.B : Je l’ai dit plus haut que le député est un élu national. Il est pour nous meilleur d’avoir une vision plus élargie des choses avant de les adapter au contexte de notre circonscription électorale.  

Déjà au niveau départemental, quoique le temps passé au conseil nous ait paru bref, notre bilan a eu un impact positif, à en croire les témoignages des populations. Dans le cadre de la coopération décentralisée, nous avons développé des partenariats dans les secteurs éducatifs et sanitaires.

Des actes que nous y avons posés à titre personnel en disent long. Nous pouvons citer entre autres : la construction d’un Centre des métiers à Komono avec le concours de la coopération française. Cette école de formation qui a ouvert ses portes en janvier dernier avec des enseignants congolais, pris en charge par des ONGs françaises, est un exemple de ce que nous entendons déployer à plus grand échelle.

Secundo, nous sommes restés proches de notre jeunesse, proche de nos mamans commerçantes du marché de Komono, proche des jeunes étudiants sans soutien, ressortissants de Komono. Nous avons organisé des cérémonies de distribution des kits scolaires aux meilleurs élèves, ainsi que l’octroi des frais d’occupation des étales aux marchés de Komono totalement pris en charge par le conseiller départementale que je suis. J’ai effectué des donations des tables-bancs dans plusieurs écoles et des produits de première nécessité. J’ai pris en charge quelques désespérés de l’hôpital de Komono. 

LDB : Que comptez-vous faire pour le district de Komono, si vous êtes élu ?

S.B : Si nous sommes élus, nous comptons être des bons représentants de nos mandants à l’Assemblée nationale en inscrivant des projets dans le budget national au profit du district de Komono. Ce sera notre combat. Contrairement à ceux qui sont passés avant, nous nous battrons de mettre Komono sur orbite à travers différentes actions sociales. Ce combat doit être mené aussi au-delà de l’Assemblée nationale et du gouvernement en mutualisant nos efforts avec la société civile pour rendre Komono plus visible qu’hier.

LDB : Avez-vous l’idée d'un projet concret qui concerne Komono dès votre élection ?

S.B : Nous savons qu’il y a de projets non réalisés au niveau de Komono. Dans un premier moment, nous nous battrons auprès du gouvernement pour que les travaux de la municipalisation amorcés soient achevés. Nous avons également de projets phares qui sont en veilleuse, notamment la microcentrale de Foula qui servira à l’électrification de notre district. 

LDB : En face de vous, deux candidats de taille, ne les craignez-vous pas ?

S.B : Je n’aime pas trop parler de mes adversaires. De toutes les façons, que ce soit le candidat de l’Upads ou du PCT, nous sommes avant tout des frères. Moi, je suis un candidat indépendant, soutenant la politique du président de la République. Le vrai problème n’est pas de savoir si j’ai peur d’eux, si je peux les vaincre ou non. Mais, mon grand atout est que je constitue la synthèse du district de Komono. Je respecte mes concurrents, parce qu’une fois élu, j’aurai besoin de leurs sages conseils.

LDB : Avez-vous un message à l’endroit de la population de Komono, vos électeurs potentiels ?

S.B : Nous souhaitons que la campagne ne devienne pas l’objet d’invectives, des règlements de comptes, des provocations, des bagarres et injures. Elle doit être une campagne civilisée car la politique est du domaine des personnes civilisées. Tous, nous sommes des frères et sœurs du même coin. Ce qui doit nous différencier ce sont les résultats. La diversité est toujours importante et cela fait plaisir de savoir que Komono a des cadres. Nous sommes trois candidats pour un seul siège. Donc, il revient à la population de faire son choix le 16 juillet prochain. Je lance un appel à toute la population de Komono de se rendre massivement aux urnes le jour du vote.  

 

La Rédaction

Légendes et crédits photo : 

Sylvère Batsamina

Notification: 

Non