Législatives 2017 : faible engouement des candidats envers les sérigraphes et imprimeursJeudi 6 Juillet 2017 - 17:53 Les élections législatives et locales du 16 juillet prochain sont moins rentables aux yeux de certains sérigraphes et imprimeurs. Ces derniers jugent insignifiant le volume des commandes enregistrées cette année, en comparaison avec les scrutins précédents, notamment ceux de 2002 et 2007. «Les choses ne marchent pas comme dans le passé. Nous n’avons pas eu assez de commandes. Certains candidats ont préféré faire leurs commandes à l’extérieur du pays», indique Benjamin Gangani, responsable de l’atelier de sérigraphie PJCK Color basé à Ouenzé, 5e arrondissement de Brazzaville. Pour certains acteurs, cette situation déplorable est due à la prolifération des ateliers de sérigraphie, ainsi qu’à la mauvaise qualité des prestations. Selon Anicet Serge Kifoula, responsable de l’atelier Kif, dans le 6e arrondissement, cette baisse des commandes est tributaire de la crise économique et financière qui secoue le Congo et d’autres pays d’Afrique centrale depuis quelques années. «C’est le jour et la nuit entre les recettes réalisées lors des législatives de 2002 ou de 2007 et celles de 2017. On ne constate pas l’engouement des candidats vers les ateliers de sérigraphie. Cela peut être dû à la récession économique qui frappe notre pays. Je pense que la qualité du travail n’a pas de problème», explique-t-il. A l’instar des ateliers de sérigraphie, les imprimeries procurent des emplois aux jeunes congolais et paient des taxes à l’Etat congolais. La baisse des entrées en cette période cruciale constitue un grand manque à gagner pour ces structures confrontées à un certain nombre de charges. Le directeur de l’imprimerie Graphic print, Bienvenu Ntoh souhaite que l’Etat mette de l’ordre dans le secteur afin d’encourager les structures opérant dans la légalité. «Certains marchés sont dirigés vers l’extérieur ou vers des imprimeries qui ne font face à aucune taxe publique. C’est regrettable parce que cette situation peut avoir des conséquences sur les salaires de nos agents», dit-il. La capitale congolaise vit actuellement au rythme de la campagne des législatives et des locales qui prendra fin le 14 juillet prochain à minuit. L’on observe les banderoles et autres affiches aux effigies des candidats le long des grandes artères, des rues et avenues de la ville. S’exprimant dans l’anonymat, un imprimeur pense que le manque d’engouement se justifie aussi du fait que les candidats ont attendu longtemps la délibération des commissions d’éligibilité des formations politiques. Pour lui, «beaucoup de candidats, surtout ceux des grands partis, hésitaient de se lancer dans la course en attendant la publication des listes des représentants de leur formation. D’autres attendent encore les fonds du parti pour lancer leur campagne». Christian Brice Elion Notification:Non |