Le savoir-faire italien en matière de pêche veut rayonner en Afrique centrale

Lundi 3 Mars 2014 - 10:20

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La région italienne des Marches entend faire de la Guinée-Équatoriale la tête de pont d’une coopération maritime avec l’ensemble de la Cémac

Le protocole date du début du mois dernier, mais il va avoir des effets sur une période longue et intéressera un vaste rayon. À Malabo, le gouvernement équato-guinéen et le Consortium naval d’Ancône, une société de pêche basée dans la capitale de la région des Marches, se sont entendus pour finaliser dans les six mois un accord en bonne et due forme. Il concernera la coopération entre les deux parties pour développer la pêche maritime en Afrique centrale.

La signature a engagé, côté équato-guinéen, le ministre de la Pêche Crescencio Tamarite, et pour les entrepreneurs italiens des Marches. Au cours du mois de février dernier, Malabo a accueilli une initiative de la Banque mondiale pour promouvoir les affaires et encourager les investissements dans ce qui a été intitulé l’« Emerging Equatorial Guinea » (la Guinée-Équatoriale émergente). Des dizaines d’hommes d’affaires, d’artisans et d’entreprises italiennes y ont pris part.

Les deux parties se sont engagées à finaliser leur protocole d’entente et à tout mettre en œuvre pour parvenir à un accord définitif. Concrètement, l’Italie de la pêche considère désormais l’Afrique subsaharienne comme un point d’appui important pour les entreprises désireuses d’investir dans une zone en devenir. La région des Marches, l’une des plus riches d’Italie, regorge d’entreprises au savoir-faire reconnu, et pas seulement dans la chaussure comme on a tendance à le penser.

Un premier point de concrétisation de cette volonté commune de tirer profit, l’un de l’expertise de l’autre, et l’autre des opportunités que celui-ci lui offre, sera le point d’assistance technique ouvert récemment à Malabo par la région italienne. Il devrait étendre ses services à toute la zone Cémac, soit : la Guinée-Équatoriale, le Cameroun, le Gabon, le Tchad, la République centrafricaine et la République du Congo.

Les régions italiennes sont de plus en plus désireuses de mener des activités maritimes diverses avec la sous-région. La Sicile est déjà en coopération avec le Congo-Brazzaville dans ce sens. Cette coopération entend se renforcer au moment même où un bâtiment de la trentième flotte navale italienne, Le Cavour, vient de quitter les côtes de Pointe-Noire pour celles de Lagos, au Nigéria. Le navire engagé dans un tour humanitaire d’Afrique entend aussi exalter la compétence des sociétés italiennes dans tout ce qui touche à la mer, une autre illustration de ce que Rome appelle « le système-pays ».

Lucien Mpama