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Le grand écran n'est plusSamedi 23 Novembre 2013 - 9:15 Il y a une vingtaine d’années, Brazzaville comptait plusieurs salles de projection de films sur grand écran. Aller au cinéma était une des distractions prisées par les familles, les jeunes couples ou les jeunes compagnons. Les pouvoirs publics jouaient alors leur partition à travers l’Office national congolais du cinéma, depuis fermé. L’une après l’autre les « salles de cinéma », comme on les appelait, ont passé la main aux églises de réveil qui y affichent désormais leur bande annonce : du nord au sud de la capitale congolaise, ces lieux sont pris d’assaut par les fidèles d’organisations religieuses venus entendre la bonne nouvelle. À la vérité, ce renoncement au cinéma grand-public tire en partie ses origines de la fulgurante prolifération de la vidéo. Dès que les grandes salles ont fait faillite, les ciné-clubs se sont lancés à corps perdu dans la projection de DVD, servant de tout aux gens de tous âges. Puis est arrivée l’abondante et très populaire production cinématographique nigériane qui sert du karachika à la télévision. Dans les foyers, le karachika a détrôné les timides réalisations locales de Brazzaville, de Pointe-Noire ou de Kinshasa. C’est dans cet univers que de jeunes réalisateurs du Congo, amoureux du septième art, veulent prendre les choses en mains. Bon vent ! Gankama N'Siah |