Laury Yannick Pembouabeka : le parcours d’un champion de boxe

Vendredi 30 Juin 2017 - 21:41

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Le boxeur congolais a vécu un moment particulier de sa carrière quand il a gagné à la fois sa qualification pour le mondial et  la médaille d’or des championnats africains de Boxe dans la catégorie des 91kg. Quand l’hymne national a retenti, Laury Yannick Pembouabeka  n’a pas pu retenir ses larmes de joie.

« Quand l’hymne national a retenti, j’ai été émerveillé, j’ai pleuré de joie. C’était très beau », a-t-il avoué. Ce succès lui pousse désormais à rêver plus grand. Car il veut abandonner la boxe amateur pour se lancer  dans la boxe professionnelle. « Je rêve de faire la carrière d’Anaclet Wamba. C’est notre icône. Je vais me lancer dans la carrière professionnelle. Faire des combats semi-pro ou professionnelle. Je veux gagner des ceintures. Je n’ai plus besoin des médailles mais des ceintures. Je vais me donner les moyens pour y arriver. C’est juste la conviction », a t-il souhaité.

Le plus grand voyage commence toujours par le premier pas.  En  assurant sa qualification pour les championnats du monde en septembre prochain, Laury Yannick Pembouabeka  va vivre face aux boxeurs mondiaux, le plus grand test de sa vie. Sans trop promettre, le médaillé d’or des 91 kg, entend travailler dur pour livrer une prestation de qualité lors des championnats du monde en Allemagne.  « Le plus dur commence avec les championnats du monde. On va beaucoup travailler. Nous ferons de notre mieux pour livrer une prestation de qualité. De mon côté , dès la semaine prochaine, je démarre ma préparation pour la coupe du monde. Car la boxe est un sport individuel et c’est le travail qui confirme la suprématie », souligne l'athlète.

 Boxeur depuis 15 ans, le capitaine des Diables rouges et du club DGSP compte dans son actif  40 combats pour 39 victoires et une défaite pendant les Jeux africains. Il est selon lui plusieurs fois champion du Congo et de Brazzaville. Et pourtant c'est en suivant Stalgar Okemba qu’il a aimé la boxe. Selon son témoignage, cet ancien boxeur, actuellement coach, l’emmenait tout le temps dans son club Ring Talas. C’est dans ce club que le capitaine des Diables rouges a fait ses premières armes dans le noble art. « J’ai commencé ma carrière dans le club Ring Talas dont l’actuel entraîneur des Diables rouges Mboko fût coach. Au sein de ce club il y avait beaucoup d’anciens de Vena, des Fils, des Destin, Edo, les Kennedy. Quand j’ai intégré ce club, je me suis donné à fond pour arriver à ce niveau là ».

Opération relance réussie...

Lors des 18e championnats africains que Brazzaville a abrité du 17 au 25 juin au Gymnase Nicole Oba à Talangaï dans le 6e arrondissement, Laury battu aux Jeux africains par un Nigerian a bien accompli sa mission de hisser haut le drapeau national et assurer la qualification pour les championnats du monde. La défaite aux Jeux africains lui est resté au travers la gorge.  Dans ces championnats d’Afrique, il a livré quatre combats pour autant de victoires.  « C’est une grande satisfaction. Je me suis donné à fond avec les entraînements. Et je savais que j’allais ramener l’or. J’avais perdu aux Jeux africains. C’était une erreur. Je me suis incliné. On a vu des grands champions perdre des combats. Et après les jeux, je me suis relancé davantage avec les entraînements et me voici me retrouver avec l’or », a-t-il souligné avant de commenter sa victoire sur le Marocain Abouhamda Abdeljalil en finale des championnats d’Afrique.

« Avec les pays du Maghreb ce n’est plus un secret.  Ce sont eux qui gèrent la boxe au niveau de l’Afrique. Quand tu les combats, tu dois donner KO. Et si tu ne le fais pas c’est compliqué pour qu’on te donne la victoire. Même si vous dominé largement aux points. Mais je savais que j’allais gagner ce combat. Comme c’est un  Maghrébin, ils ont eu à comploter et après ils m’ont donné la victoire que j’ai dédiée au président de la République ».

Plaidoyer pour l’amélioration des conditions de préparation

Laury Yannick Pembouabeka a, par ailleurs, demandé aux gestionnaires des sports de les soutenir en  créant toutes les conditions pour que lui et les trois autres boxeurs congolais qualifiés pour l’Allemagne puissent améliorer leurs conditions de préparation des athlètes. Le boxeur  a même souhaité que le stage de préparation se fasse en dehors du pays . « Avant le mondial, je souhaiterai que le  gouvernement nous aide à aller en stage de préparation. Nous devons sortir hors de Brazzaville, se préparer soit à Cuba. Aux championnats d’Afrique, la préparation a été bâclée. Nous étions internés deux semaines avant la compétition.  C’est du jamais vu alors qu’après les Jeux africains, il y a certains pays qui étaient déjà concentrés pour la CAN.  Or nous après les Jeux,  il n'y a pas eu de championnat national. On travaillait comme ça. Malgré cela, on a fait des grands efforts. On a miraculeusement ramené les médailles », a-t-il expliqué. Deux jours après sa victoire, Laury Yannick Pembouabeka a visité la rédaction des Dépêches de Brazzaville. Jean Paul Pigasse, le directeur de publication du quotidien et Emile Gankama le directeur des rédactions ont encouragé le boxeur soutenu par le patron d’Extra musica  Roga Roga pour ses exploits et lui ont demandé d’entretenir cette même forme pendant les championnats du monde en Allemagne. Très satisfait du soutien des Dépêches de Brazzaville, Laury a demandé  à d’autres sociétés installées au Congo de le soutenir car dit-il, la boxe demande beaucoup de moyens.

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James Golden Eloué

Légendes et crédits photo : 

Laury Yannick Pembouabeka, champion d'Afrique des 91kg /Adiac

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