La Banque mondiale et le fonds Koweitien à la rescousse de l’agriculture congolaise

Mercredi 30 Novembre 2016 - 19:55

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Le représentant de la Banque mondiale (BM) au Congo, Djibrilla Issa, a annoncé le 30 novembre à Brazzaville l’octroi d’un appui financier de 100 millions de dollars américains (plus de 50 milliards de francs CFA) pour soutenir le programme de développement de l’agriculture au Congo.

 

Selon lui, hormis la BM, d’autres bailleurs de fonds vont également emboîter le pas, citant notamment le Fonds koweïtien qui entend mobiliser 50 millions de dollars (plus de 25 milliards de francs CFA) en faveur du développement de l’agriculture congolaise.

Ces institutions ont exprimé leurs intentions de financement lors des assemblées annuelles de la BM, tenues en octobre dernier à Washington aux États-Unis d’Amérique. La nouvelle stratégie de développement agricole du Congo a été présentée à ces assises par le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, Henri Djombo.  

Le Congo vise, à travers cette stratégie, de développer l’agriculture familiale en vue d’améliorer la sécurité alimentaire, développer l’agriculture commerciale pour atteindre l’autosuffisance alimentaire et, à terme, exporter la production agricole sur le marché d’Afrique centrale.

Le représentant de la BM a aussi rappelé que le Congo disposait d’un potentiel agricole important avec notamment 10 millions d’hectares de terres arables dont seulement 3% sont utilisées.   

«Le Congo a un potentiel énorme en matière de disponibilité de la terre, de l’eau, d’un marché local et d’un savoir-faire agricole et une bonne expérience en matière de production vivrière, de pêche, d’aquaculture, de sylviculture», a-t-il ajouté.

Djibrilla Issa a invité le Congo à engager des réformes en cette période de crise économique et financière afin de pouvoir réduire sa dépendance vis-à-vis du secteur pétrolier.

« Le contexte est difficile. Mais c’est surtout une opportunité pour faire des réformes et diversifier l’économie. C’est au cours des phases de défi qu’il faut regarder ce qu’on peut mieux faire. Il faut rétablir, dans le court terme, les différents équilibres économiques pour que l’environnement économique soit sain, tout en maintenant les appuis aux secteurs sociaux », a-t-il expliqué.

Consciente des difficultés financières auxquelles le Congo est confronté actuellement dans le versement des contreparties de certains projets, la BM a décidé de différer le décaissement des fonds de contrepartie en procédant au cas par cas, et de décaisser ses ressources avant celles du gouvernement congolais, a-t-on appris.   

 

Christian Brice Elion

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