Kinshasa-Brazzaville : les ONG de l'Afrique centrale se réjouissent du rétablissement de la confiance

Mardi 10 Juin 2014 - 12:52

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L’idée de formaliser les séjours de leurs concitoyens sur les deux capitales rejoindrait, d’après elles, les idéaux défendus par la Communauté économique des États de l'Afrique centrale.

Les ONG de l'Afrique centrale réunies dans une plate-forme dénommée Repongac se sont félicitées du rétablissement de la confiance entre les deux rives mise en mal dernièrement à la suite du refoulement des RD-Congolais irrégulièrement installés à Brazzaville. Le Réseau des plates-formes des ONG de l’Afrique centrale qui, en son temps, avait exhorté les autorités de deux rives au dialogue se réjouit du fait que son appel avait été entendu comme en témoigne la tenue à Kinshasa du 2 au 3 juin d’une Commission mixte RDC-République du Congo. Toutefois, pense-t-il, le dialogue devrait s'instaurer de manière permanente afin de prevenir à l'avenir toute situation d'incompréhension. La raison ayant l’emporté sur la passion, cette plate-forme des ONG fait siennes le nouvel accord en attente de ratification intervenu entre les deux pays concernant la circulation des personnes de part et d’autre du fleuve Congo. L’idée de formaliser les séjours de leurs concitoyens sur les deux rives rejoint les idéaux défendus par la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CÉÉAC) dont la RDC et la République du Congo sont membres, fait observer le Repongac dans un communiqué de presse.

Ce regroupement associatif fait, par ailleurs, observer que la CÉÉAC et l’Union africaine œuvrent dans le sens d’éradiquer les frontières naturelles issues de la colonisation entre les pays membres. D’où félicite-t-il les autorités de deux pays pour avoir reconsidéré sous certains aspects - notamment en matière d’octroi de passeport et de visa - leurs positions initiales, ceci conformément à l’objectif de libre circulation régionale et continentale du programme d’intégration régionale de l’Union africaine dont l’aboutissement est envisagé pour 2017.

Rappelons qu’au terme de cet accord, toutes les personnes vivant le long de la frontière de plus de 1300 km qui séparent les deux pays vont pouvoir, de nouveau, traverser cette frontière pour un séjour court - trois jours maximum - avec simplement un laisser-passer et une carte d’identité. En dehors de cette zone frontalière, les personnes qui voudront traverser devront se munir d’un passeport et d’un visa.

 

 

Alain Diasso